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Soupçons de violences policières sur un supporter de foot niçois à Montpellier : l'IGPN saisie
Samedi dernier, un supporter niçois a été interpellé pour des violences sur des policiers à Montpellier. La justice l'a rapidement mis hors de cause, mais ce sont maintenant les policiers qui sont montrés du doigt pour leur comportement musclé. La police des polices a été saisie.

Y a-t-il eu bavure policière samedi devant le stade de la Mosson à Montpellier ? Juste avant le match contre Nice, trois policiers montpelliérains ont interpellé un supporteur niçois complètement ivre, particulièrement agité selon eux. Ils ont porté plainte pour outrage et violences. Mais deux jours après, le jeune homme a été jugé et relaxé. Aujourd'hui, c'est lui qui poursuit les fonctionnaires, il les accuse de l'avoir passé à tabac sans raison. C'est sur Facebook qu'il raconte sa mésaventure.
Christophe était venu supporter son équipe contre Montpellier. Non seulement il n'a pas vu le match mais en plus il est reparti avec un traumatisme crânien et une fracture du nez. Et ce sont des policiers, dit-il, qui l'auraient frappé, juste avant la rencontre.
Il s'est retrouvé au sol et a perdu connaissance
Il était sur le point d'entrer dans le stade de la Mosson quand un stadier lui interdit de passer avec sa petite bouteille en plastique, qui contient du pastis. Pas de problème, le Niçois se met sur le côté pour la finir et c'est là, selon lui, que tout a dérapé.
Un policier, présent lui aussi avec six ou sept collègues, s'en est pris à lui sans qu'il comprenne pourquoi. Il l'insulte. Le jeune homme de 27 ans raconte qu'il a d'abord laissé couler avant de réagir. En deux temps, trois mouvements, il s'est retrouvé étranglé, frappé au sol et, toujours selon lui, il a perdu connaissance.
Après une garde à vue de 38h, il est jugé en comparution immédiate. La vidéosurveillance projetée à l'audience montre que le supporteur n'y est pas pour grand chose. Il a été relaxé.
"Nous sommes formés pour ne pas répondre aux provocations."
"C'est une affaire très sensible, ce n'est pas aussi simple, il n'y en a pas un qui porte les coups. Il y a des provocations, des attaques, les policiers sont là pour sécuriser et non pour agresser, c'est l'enquête qui devra déterminer les circonstances exactes. Je suis comme mes collègues, formé pour ne pas répondre aux provocations et je serai surpris que l'enquête aboutisse à un retournement de situation. Mais je respecterai la procédure en cours", explique Bruno Bartocetti, secrétaire régional du syndicat Unité SGP-Police à Montpellier.
"Il a manifestement reçu des coups qu'il n'avait pas à recevoir."
De son côté le procureur de la République a confirmé que la police des police (l'IGPN) avait été saisie. "Nous avons ouvert une enquête préliminaire pour ces faits de violences avec la circonstance aggravante qu'il s'agit de dépositaires de l'autorité publique, explique Christophe Barret. Lors de l'audience, le président a fait visionner la vidéo et il apparaît de manière à peu près certaine qu'il reçoit des coups qu'il n'avait pas à recevoir."
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