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Dijon : le recours des bars de la Place de la République rejeté par le tribunal administratif
Les cinq bars de nuit de la Place de la République, à Dijon, vont devoir continuer de fermer les portes à deux heures du matin. Leur recours devant le tribunal administratif pour suspendre l'arrêté préfectoral et pouvoir rester ouverts jusqu'à 5h a été rejeté, mercredi 4 janvier.

Un revers pour les patrons de cinq bars de nuit de la place de la République, à Dijon. Depuis le 6 décembre 2022, ils doivent fermer à 2 heures du matin, contre 5 heures auparavant. Une décision prise par la Préfecture de Côte-d'Or , qu'elle justifie par des faits de délinquance récurrents sur la Place. Le tribunal administratif de Dijon avait été saisi, il a finalement rejeté le recours des bars pour suspendre l'arrêté, mercredi 4 janvier 2023. Un rejet "pour absence de doute sérieux quand à sa légalité". Conclusion : les établissements devront bien continuer de fermer à 2h du matin.
La procédure continue, sur le fond
Si le tribunal administratif a rejeté le recours sur la forme, il avait également été saisi sur le fond. Mais "il est probable que le tribunal va statuer alors que la période de six mois de suspension de l'arrêté permettant d'ouvrir jusqu'à 5h du matin sera terminée", explique à France Bleu Bourgogne Vincent Corneloup, l'avocat qui porte la parole des patrons des bars et de l'Umih 21.
La réaction de Gilbert Febvay (de l'UMIH 21 et patron du Beverly)
Gilbert Febvay est le patron du Beverly, l'un des cinq bars concernés, également président des cafetiers et du monde de la nuit pour au syndicat UMIH 21. Contacté par France Bleu Bourgogne, il se dit "déçu par cette décision" : "L'UMIH 21 et les établissements, nous prenons acte et on la respectera. L'affaire n'est pas terminée pour autant, puisque le tribunal administratif de Dijon va devoir se prononcer sur le fond de l'arrêté, mais ça va prendre du temps. Donc le combat n'est pas fini".
"On n'a pas d'autres solutions, on n'avait que le référé. Ça va être compliqué, on va devoir se réinventer, se réorganiser, mais bon, on est des établissements de nuit donc les gens ne viendront pas plus tôt chez nous. Par contre, ils resteront beaucoup moins tard, parce que s'ils veulent partir ailleurs ils devront prendre la route, déplore-t-il. On va essayer de sauver nos établissements, mais on ne fera pas de miracles. On payera moins d'impôts je pense en fin d'année ...". Gilbert Febvay espère que l'arrêté qui suspend la dérogation ne sera pas prolongé au delà des six mois. "Sinon, il faudra peut-être qu'on change carrément de métier".
La mesure est en vigueur depuis près d'un mois. Au Beverly, Gilbert Febvay explique avoir déjà supprimé tous les extras. Il ne conserve qu'un agent de sécurité, sur quatre. Un salarié a fait une rupture conventionnelle, une autre a démissionné, raconte-t-il, fonctionnant désormais avec quatre emplois temps plein (en se comptant) et un temps partiel. Il chiffre la perte de chiffre d'affaire pour son établissement à 39% en décembre 2022 - sachant que la décision ne couvrait pas la première semaine du mois, ni le jour de l'an. Il s'attend à du 70% de pertes les mois prochains.
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