A Dijon, les Faucheurs volontaires veulent tous être jugés
Après la destruction de parcelles de colza en novembre dernier en Côte-d'Or, un premier groupe de militants anti-OGM devait être jugé ce mardi matin. Alors que 34 personnes sont poursuivies, les 67 participants à cette action demandent à être tous jugés.

Dijon, France
Ils sont poursuivis suite à la destruction de parcelles de colza expérimental rendu résistant à un herbicide, à Darois et Marsannay-le-Bois (Côte-d'Or) le 28 novembre dernier. Pas moins de 67 militants avaient participé à cette action, mais seulement 34 font l'objet de poursuites. Les Faucheurs volontaires demandent au procureur de la République que la totalité du groupe comparaisse.
Gérard a déjà été condamné quatre fois pour des destructions d'OGM. Cette fois, il n'est pas poursuivi, ce qui ne l'empêche pas de réclamer sa comparution avec les autres, même s’il s’expose à la révocation d’un sursis d'un an d'emprisonnement : « C’est une famille qui agit ensemble et qui doit être « inculpée » ensemble. Le ministère de la Justice tente de scinder les groupes activistes comme le nôtre, pour nous enlever de la force de persuasion ».
Un petit attroupement a pu attirer l'attention des passants ce mardi matin devant la cité judiciaire de Dijon. Une vingtaine d’opposants aux organismes génétiquement modifiés avaient déployé des banderoles prônant la désobéissance civile, alors que 14 d'entre eux devaient comparaître devant le tribunal correctionnel.
"Nous ne sommes pas des délinquants"
Annick Bossu fait partie des 14 premiers prévenus convoqués pour être jugés. Une première pour cette ancienne enseignante en biologie qui accepte mal d'être traitée comme une délinquante. « On a prélevé notre ADN. Nous ne sommes pas des délinquants, nous sommes des militants. Il y a disproportion entre le geste que nous avons fait, et le fait d’être fiché au Fichier national automatisé des empreintes génétiques ».
A la demande de leur avocat, le procès a été reporté aux 5 et 6 avril 2018, afin que les 34 personnes poursuivies par Dijon Céréales, propriétaire des cultures détruites, soient jugées en même temps. Et peut-être davantage, si les 33 autres militants qui demandent à être également poursuivis, sont entendus.