Disparition de Sophie Le Tan : à Strasbourg, famille et bénévoles s’accrochent à leurs espoirs
A Strasbourg, les bénévoles se sont mobilisés tout le week-end pour tenter de retrouver Sophie le Tan, la jeune étudiante disparue depuis deux semaines. Sa famille, qui veut croire qu’elle est toujours vivante, s'est aussi recueillie devant le domicile du suspect Jean-Marc Reiser.

Une cérémonie de recueillement pour Sophie le Tan a eu lieu dimanche en début d'après midi à Schiltigheim et a réuni une centaine de personnes devant l'appartement de Jean-Marc Reiser. C'est là que la jeune femme a disparu le 7 septembre alors qu'elle était allée visiter un appartement à Schiltigheim, dans la banlieue de Strasbourg. Malgré le mutisme du suspect, Jean-Marc Reiser, mis en examen il y a une semaine, la famille et les bénévoles qui ont participé aux fouilles tout ce week-end gardent espoir.
Recueillement et espoir
Dimanche, les bénévoles se sont rassemblés devant l'appartement de Jean-Marc Reiser pour se recueillir pour Sophie. Des bougies et des pancartes écrites en français et en vietnamien ont été déposées sur l'autel installé par les voisins de Jean-Marc Reiser. La famille de Sophie veut agir, elle garde espoir, convaincue que Sophie est toujours en vie, retenue quelque part. Ses proches sont désemparés, ils ont besoin de réponses à leurs questions, plus de deux semaines après la disparition de la jeune femme. Ils sont en tout cas très touchés par ces battues citoyennes, par cet élan de solidarité, ces marques de soutien témoignés par les volontaires
Le père de Sophie, très ému, est entouré par l'oncle, les cousins et cousines de la jeune-fille
Samedi, des membres de la famille de Sophie le Tan ont participé aux battues. Oncle, cousins et cousines venus d’Alsace de Cernay et de Mulhouse, mais aussi de région parisienne et du Luxembourg. Il sont 10, ils entourent le père de la jeune femme. Très ému, en retrait, en jean et sweat-shirt gris, il ne parle pas mais participe aux recherches dans les sous-bois et les bâtiments désaffectés avec une quarantaine de volontaires équipés de bâtons et de gants en latex. Le père de Sophie a apporté des vêtements qui appartiennent à sa fille, qu’il fait sentir à deux chiens pisteurs. Tous fouillent les environs de Schiltigheim, à proximité de l’appartement du principal suspect, à la recherche d’un indice, d’une piste.
Le deuxième ADN
C'est au 6e et dernier étage de l'appartement de Jean-Marc Reiser que l'ADN de la jeune femme a été découvert dans des traces de sang. Les enquêteurs de la police judiciaire de Strasbourg continuent de chercher à qui appartient le second ADN féminin retrouvé dans l'appartement. Il pourrait appartenir à la jeune nigériane hébergée par Jean-Marc Reiser. La jeune femme dont on était sans nouvelle, s'est manifestée. Elle a contacté l'ambassade de France à Abuja confirme une source policière.