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Disparue du Tarn : les puits de Cagnac-les-Mines recensés, les maisons abandonnées fouillées
Les proches de Delphine Jubillar sont toujours sans nouvelles d'elle depuis deux semaines. Les recherches n'ont rien donné autour de son domicile de Cagnac-les-Mines (Tarn). Ce lundi, les puits et les maisons abandonnés de la commune ont été répertoriés.

L'attente est longue et le travail d'enquête devient de plus en plus minutieux à Cagnac-les-Mines. Delphine Jubillar, une infirmière de 33 ans, mère de deux jeunes enfants, a disparu dans la nuit du mardi 15 au mercredi 16 décembre. Les gendarmes ont lancé un appel à témoins le dimanche 20 et une grande battue a rassemblé près de 2.000 bénévoles mercredi dernier. Même si elles sont moins flagrantes et massives, les recherches se poursuivent.
Puits, maisons abandonnées
Lundi, les gendarmes, épaulés par la mairie, ont lancé un recensement des puits de la commune. Des puits susceptibles de cacher un corps. Mais aucun registre communal ne répertorie ces ouvrages, c'est donc un nouveau travail de porte-à-porte qui s'impose aux enquêteurs et aux agents municipaux auprès des propriétaires potentiels. De même, se poursuit le listage des maisons abandonnées de Cagnac, pour vérifier qu'elles n'ont pas été visitées, qu'il n'y a pas eu d'effraction.
Les bois aux alentours ont été en partie ratissés ces derniers jours en particulier lors de la battue. Les plans d'eaux ont aussi été sondés par les pompiers à Blaye-les-Mines, Carmaux et le réservoir de Fonrogue, à cheval sur la commune voisine de Mailhoc.
Aux abords du pavillon de Delphine et Cédric Jubillar, à 500 mètres du centre-bourg dans un lotissement rempli de maisons en construction comme la leur, cette nouvelle semaine d'enquête démarre calmement. Des gendarmes ont supervisé avec le maire la saisie des deux chiens du couple, laissés dans le jardin de la propriété. Les animaux ont été pris en charge par la SPA du Garric, en attendant que Cédric Jubillar, parti vivre avec ses enfants chez sa mère à Carmaux, puisse s'en occuper.
Cellule psychologique et accompagnement des enfants à la rentrée
Le maire de Cagnac-les-Mines, qui a reçu le soutien de nombreux édiles tarnais (le président du conseil départemental, les sénateurs, la communauté d'agglomération, etc.) envisage de mettre en place une cellule psychologique, en lien avec la gendarmerie. Patrice Norkowski, 55 ans, élu au printemps dernier, entrepreneur dans la coiffure à mi-temps, tâche d'aider les enquêteurs du mieux qu'il peut et de ne surtout pas commettre d'impairs.
Dans les prises de parole publiques, toujours très mesurées, toujours les mêmes mots à tous les journalistes qu'il reçoit cordialement. De toute manière, les Jubillar, installés à Cagnac depuis sept ans, n'était pas connus intimement des membres du conseil municipal, alors des détails sur la vie du couple, ils ne peuvent en donner à personne. Ou ils se les gardent pour eux, pour ne pas entraver l'enquête.
Pas d'impair non plus dans les actes, toujours avec l'aval des plus hautes autorités. Patrice Norkowski prend donc des renseignements pour connaître les modalités des cellules psychologiques. Il sait aussi qu'une partie de ses administrés en ont besoin, ils le lui ont dit. Le maire peut compter sur ses adjoints, qui chaque semaine tour à tour, assurent une permanence téléphonique pour le décharger. Tenter de rassurer tout le monde, et doucement freiner les curieux.
C'est surtout la rentrée de lundi prochain qui est dans toutes les têtes. Car la disparition de Delphine n'a été rendue publique qu'au tout début des vacances scolaires. Depuis le village a connu le porte-à-porte des gendarmes maison par maison, la battue, le déferlement médiatique et une exposition sans précédent. Le 4 janvier, 250 enfants vont retourner à l'école publique, à quelques pas de la mairie. La municipalité réfléchit à leur accompagnement, comment préparer cette rentrée avec le directeur, le personnel encadrant. Louis, six ans, fils aîné des Jubillar, est en classe de CP.
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