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Dordogne : cinq ans de prison ferme pour le jeune homme qui a tiré sur la maison de son ex-compagne

Le jeune homme de 25 ans qui a tiré sur la maison de son ex-compagne à Lamothe-Montravel écope de cinq ans de prison à l'issue de sa comparution immédiate ce lundi. Son ami et complice est condamné à cinq ans de prison dont deux avec sursis. Les deux hommes ont été incarcérés immédiatement après.

Les gendarmes ont emmené les deux hommes en prison à l'issue de leur comparution
Les gendarmes ont emmené les deux hommes en prison à l'issue de leur comparution © Radio France - Clémence Gourdon Negrini

Les deux jeunes hommes qui ont tiré sur une maison ce samedi à Lamothe-Montravel sont passés en comparution immédiate ce lundi 30 septembre au tribunal de Bergerac. L'ancien compagnon de la victime écope de cinq ans de prison ferme. Son ami et complice écope de cinq ans également, dont deux avec sursis. Les deux hommes, originaires de Libourne, sont allés directement en prison à l'issue de leur passage devant la juge.
 

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Silencieux pendant toute l'audience, les deux hommes de 25 ans ne se sont pas expliqués sur leur acte. Ce samedi 28 septembre au soir, ils ont tiré sur la maison de l'ex-compagne de l'un d'entre eux. Celle-ci se trouvait à l'intérieur avec leur fille de 3 ans et son nouveau compagnon. Dans la dizaine de balles tirées par les hommes, quelques-unes ont traversé les vitres et certaines pièces de la maison. La jeune femme et sa fille de 3 ans subissent un choc post-traumatique. Une incapacité totale de travail (ITT) de 7 jours a été décidée. Son nouveau compagnon, qui s'était enfui et blessé dans des vignes, s'est vu attribuer une ITT de 10 jours. Il s'est notamment fracturé le bras et la jambe.
 

Peu loquaces

Placés en garde à vue le lendemain des faits vers 16h30, les deux hommes ont d'abord nié être impliqué dans les coups de feu. Les victimes sont pourtant formelles : elles les connaissent bien et les ont reconnus. La petite fille de 3 ans aurait même, à plusieurs reprises crié "c'est papa !" alors qu'elle reconnaissait son père, fusil à la main, à l'extérieur de la maison. C'est seulement une dizaine d'heures plus tard qu'ils finissent par avouer. Mais les versions des prévenus et des victimes ne sont pas les mêmes. Alors que les victimes sont persuadées d'avoir vu les deux hommes tirer avec des fusils, ces derniers affirment qu'ils n'avaient qu'une seule arme. L'ancien compagnon avoue avoir utilisé son fusil à plusieurs reprises, alors que son complice dit avoir "déposé son ami" et être "allé faire un tour et n'avoir entendu aucun coup de feu". 

Très peu bavards, les deux jeunes hommes n'ont pas davantage été expressifs. Lorsque l'avocate des victimes a souligné que le père de famille n'avait eu aucun mot pour sa fille de 3 ans "victime elle aussi de son papa", le jeune homme est resté impassible. Lorsqu'il lève la main gauche à son front, on aperçoit le tatouage qui recouvre son avant-bras : y est inscrit le prénom de sa fille. Une fois debout pour se diriger à la barre, un autre tatouage : un fusil recouvre son mollet droit. Les deux amis finissent par s'exprimer, entre eux, pendant la longue demi-heure du délibéré. Assis sur les bancs de la salle d'audience, ils discutent voire rient. "Ils n'ont toujours pas l'air d'avoir conscience de ce qu'ils ont fait", souligne alors l'un des témoins de la scène.

Connus pour des violences

L'ancien compagnon de la victime est connu des services de gendarmerie pour violences sur agent dépositaire de l'autorité publique et d'outrage. Des faits qui lui avaient valu 6 mois de prison. Son ex-compagne s'était également rendue à la gendarmerie pour des violences conjugales lorsqu'ils habitaient ensemble. Elle explique notamment qu'il l'avait menacé avec un fusil ; "mais je n'aurai jamais pensé qu'il puisse passer à l'acte", dit-elle. Son ami n'a pas de casier judiciaire mais il devait comparaître demain, mardi 1er octobre, en Gironde pour des faits de violences sur mineur et violences conjugales

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