Double meurtre dans le Loiret : une marche blanche samedi pour l'infirmière à Ferrières-en-Gâtinais
Une "marche-souvenir" aura lieu ce samedi après-midi (15h) à Ferrières-en-Gâtinais, où habitait Karine Foucher, l'infirmière libérale tuée lundi matin avec un de ses patients dans le Montargois. Marche organisée par l'association de parents d'élèves de l'école de la commune.

"Je suis Karine" : c'est l'intitulé de la marche blanche organisée ce samedi après-midi à Ferrières-en-Gâtinais, près de Montargis. Une "marche souvenir" pour Karine Foucher, cette infirmière libérale de 42 ans tuée lundi matin à Pannes, elle a reçu plusieurs coups de couteau. Un de ses patients a également été tué le même jour, non loin de là, à Châlette-sur-Loing - Jacques Samson, 84 ans, battu à mort... On sait désormais que les 2 meurtres sont liés, sans aucun doute possible.
Témoigner toute notre amitié à Karine et essayer de soutenir sa famille"
Jeudi soir, un rassemblement a réuni 150 personnes devant le domicile de l'octogénaire à Châlette. Ce samedi, c'est donc à Karine Foucher qu'il sera rendu hommage à Ferrières-en-Gâtinais, la commune où elle habitait. Elle s'était investie notamment dans l'association des parents d'élèves de l'école de la Cléry, où l'un de ses deux enfants est encore scolarisé.
"On a tout de suite voulu organiser quelque chose, explique Jean-Philippe Argy, le président de l'association. On est tous sous le choc, beaucoup de familles nous ont manifesté leur détresse, beaucoup de gens qui comme nous ne savent pas quoi faire face à un tel drame. On n'est jamais, forcément, très imaginatif dans ce genre de cas, mais ça nous est apparu essentiel de proposer cette marche, pour fédérer du monde, et témoigner toute notre amitié à Karine et essayer de soutenir sa famille."
Karine, c'était une maman-lion"
La marche blanche partira à 15h de la place St Macé pour se rendre à l'école. C'est là où travaille Laetitia Colbeau en tant qu'ATSEM. Elle connaissait Karine Foucher depuis plus de dix ans : "Karine, c'était une maman-lion, comme on disait, témoigne-t-elle... Elle était toujours-là pour défendre ses enfants, mais les enfants des autres aussi. C'était quelqu'un de pétillant, on la comparait à une bouteille de champagne parce que, quand elle disait quelque chose, ça pétait et après ça redescendait... C'était quelqu'un de génial, et c'est ça que je veux que les gens aient à l'esprit aujourd'hui."

Les participants à la marche sont invités à apporter des roses, mais pas seulement, souligne Jean-Philippe Argy : "Ils peuvent apporter des fleurs, ils peuvent apporter des sourires, ils peuvent apporter des souvenirs... Tout le monde est le bienvenu. Je crois que Karine, c'était vraiment quelqu'un qui aimait la vie, qui croquait dedans, qui était impliquée dans plein de choses... Ce ne serait pas lui rendre hommage de pleurer."
A l'issue de la marche, le directeur de l'école proposera dans la cour le verre de l'amitié ; des cahiers seront mis à disposition pour servir de registres. Certains commerces baisseront le rideau en hommage à la disparue.