Double parricide de La Bastide Clairence : la défense de Sofiya plaide l'acquittement
Les deux avocats de Sofiya Bodnarchuk ont plaidé l’acquittement de leur cliente jugée pour complicité d'assassinat, depuis huit jours devant la cour d'assises à Pau dans l'affaire du double parricide de La Bastide-Clairence. Son ex-mari la met directement en cause dans l’élaboration des meurtres.
Pas de preuve matérielle irréfutable. Pas d'aveux. Rien de tangible. Pour l'avocat de Sofiya Bodnarchuk, Edouard Martial, il n'y a aucun élément qui démontre de manière claire que sa cliente a pu participer à l’élaboration puis au double meurtre de La Bastide-Clairence. Ce samedi, au procès du double parricide de La Bastide-Clairence devant les assises des Pyrénées-Atlantiques, le défenseur bordelais estime que Sofiya souffre avant tout de clichés sur ses origines slaves : "Cliché de la petite pute blonde qui vient dépouiller un homme puis qui retourne dans son pays les poches pleines".
Kevin Rouxel à nouveau expulsé
Un peu plus tôt dans la journée, c'est l'autre avocat de la jeune Kazakhe de 27 ans, Grégoire Mouly, qui a également demandé aux jurés d’innocenter sa cliente. "Je vous demande de ne pas faire de Sofiya une nouvelle victime de Kevin Rouxel", a t-il plaidé. Une déclaration qui a faire sortir de ses gonds Kevin Rouxel. Derrière son box vitré, le principal accusé de cette affaire, a voulu jeter l'une de ses chaussures sur l'avocat. Kevin a été expulsé de la salle d’audience par la présidente Dominique Coquizart. C'est la quatrième fois depuis le début du procès.
Lourdes réquisitions
Dans la matinée ce samedi, l'avocat général a requis 30 ans de réclusion à l'encontre de Kevin Rouxel et 20 ans pour Sofiya Bodnarchuk. Pendant deux heures, Marc Mariée a expliqué qu'il n'est pas ici question d'un parricide mais d'un crime "crapuleux" impliquant les deux accusés et dicté par la cupidité.
Selon l'accusation, le couple a tué Ewa et Pascal Rouxel pour mettre la main sur l’héritage, évalué à 1,5 million d'euros.