Double parricide de La Bastide-Clairence : la difficile défense de Kévin Rouxel
Fin du procès du double parricide de La Bastide-Clairence devant la Cour d'Assises à Pau ce samedi soir. La défense de Sofuya a plaidé l'acquittement de la jeune slave alors que l'avocat de Kévin Rouxel a demandé la clémence des jurés.
"Kévin était sous la domination de sa femme". Pour la défense du principal accusé, il est impensable de croire que Kévin ait pu élaborer et mettre en oeuvre le double crime, tout seul. Selon Emmanuel Zapirain, Sofiya a trouvé en Kévin un terrain favorable pour sa domination." Elle est obligatoirement associée au projet" à insisté l'avocat.
La mort de la mère est accidentelle
C'est l'un des arguments forts de la défense. Si le décès du papa, Pascal Rouxel, est du à un tir volontaire de Kevin, la mort de la maman Ewa, est le résultat d'un accident dans le feu de l’action et dans la panique après les premiers coups de revolver. Le défenseur de l'accusé Emmanuel Zapirain demande ainsi une requalification de l'accusation en homicide involontaire.
L'avocat général tape fort
En fin de matinée ce samedi, l'avocat général a requis 30 ans de réclusion à l'encontre de Kevin Rouxel et 20 ans contre Sofiya Bodnarchuk. Pendant deux heures, Marc Mariée a expliqué qu'il ne s'agit pas dans le cas présent d'un parricide mais d'un crime "crapuleux" impliquant les deux accusés et dicté par la cupidité. Selon l'accusation, le couple a tué Ewa et Pascal Rouxel pour mettre la main sur l’héritage, évalué à 1,5 million d'euros.
Les derniers mots des accusés
Juste avant la fin de l'audience, la présidente de la Cour d'Assises Dominique Coquizart, a donné la parole une ultime fois aux deux accusés. Tous deux ont parlé de leur fille Alice, dont c'est l'anniversaire ce samedi 28 novembre. Sofiya a insisté sur son innocence et qu'elle se battait pour sa fille. Kevin a lu un petit texte : "Ce n'est pas parce que tes parents sont des criminels que tu n'as pas droit au bonheur. Soit une femme heureuse et si pour cela il faut que tu nous oublis fait-le"