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Drame d'Aucaleuc : "mon fils était menacé depuis plusieurs mois"

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Le 26 juin 2019, Denis, 16 ans, mourrait au CHU de Rennes deux jours après avoir été agressé par un élève devant son école à Aucaleuc dans les Côtes d'Armor. Trois mois après ce drame, sa mère et son meilleur ami témoignent et révèlent que l'apprenti boulanger était menacé depuis plusieurs mois.

Le fils de Gwenaëlle Jouan, Denis est mort le 26 juin 2019 deux jours après avoir été agressé par un élève devant son école à Aucaleuc
Le fils de Gwenaëlle Jouan, Denis est mort le 26 juin 2019 deux jours après avoir été agressé par un élève devant son école à Aucaleuc © Radio France - Johan Moison

Tous les deux jours, Gwenaëlle Jouan se rend sur la tombe de son fils à Saint-Cast-le-Guildo dans les Côtes d'Armor "pour lui faire écouter sa musique" et pour lui expliquer qu'elle se bat "pour faire éclater la vérité". 

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"J'ai découvert des messages menaçants sur le portable de mon fils", explique Gwenaëlle. "On entend son agresseur dire : on va te mettre  dans un coffre et te faire disparaître".  Il y a aussi eu "une photo de revolver" accompagné du message : "on va venir te chercher, t'inquiète". Le portable est entre les mains des gendarmes.  

Une plainte pour menaces déposée à la gendarmerie deux semaines avant l'agression

Au départ, c'est une histoire d'ados. Une banale histoire d'ados. Mathis, le meilleur ami de Denis, envoie par SMS une invitation à une fille qui a déjà un petit copain.  Ce dernier n'apprécie guère et commence à harceler Mathis, puis Denis qui a voulu défendre son ami. 

Au début, c'était vraiment une petite embrouille, on ne prenait pas ça au sérieux mais c'est monté crescendo, raconte Mathis. 

Les deux amis sont "plusieurs fois poursuivis dans la rue par des groupes d'une dizaine de personnes" et décident finalement de porter plainte à la gendarmerie de Matignon dans les Côtes d'Armor. 

Le denier message que Gwenaëlle a reçu de son fils : "maman je veux quitter le centre de formation", c'était quelques heures avant de tomber sur le trottoir devant l'école. 

Mathis a décidé de témoigner pour "rendre justice à son meilleur ami Denis"
Mathis a décidé de témoigner pour "rendre justice à son meilleur ami Denis"
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L'incompréhensible conclusion des légistes 

Selon les médecins légistes, Denis serait "mort d'une rupture d'anévrisme" qui ne serait "pas de nature traumatique", autrement dit, selon eux, l'anévrisme ne se serait pas rompu suite aux coups. Des conclusions incompréhensibles pour Gwenaëlle : "mon fils a été frappé à l'arrière, il est tombé une première fois, il a essayé de se relever, il a été frappé à nouveau et là il ne s'est pas relevé, comment peut-on dire que les coups n'ont pas tué mon fils ?". Une contre-expertise a été demandée par l'avocat de Gwenaëlle. 

Plongé dans le coma, Denis est mort deux jours après son agression au CHU de Rennes. "Avant son décès, il a donné ses organes comme il le souhaitait", précise sa mère. Son agresseur âgé de 17 ans, poursuivi pour violences, est libre. L'instruction se poursuit.

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