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Elle quitte Paris pour devenir maraîchère dans la Sarthe

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Quitter Paris pour devenir maraîchère bio dans la campagne sarthoise. C'est le parcours d'Eloïse qui à 32 ans a décidé de changer de métier et de vie pour cultiver des légumes sur des terres familiales à Coulans-sur-Gée. Une aventure humaine et écologique qui fait l'objet d'un film documentaire.

Eloïse dans une serre de son exploitation maraichère
Eloïse dans une serre de son exploitation maraichère © Radio France - Julien JEAN

Le retour à la terre. A 32 ans, Eloïse a changé radicalement de vie. Elle qui était assistante mise en scène dans le cinéma et l'audiovisuel à Paris, a tout lâché pour se lancer dans le maraîchage bio sur des terres appartenant à son père à Coulans-sur-Gée, à une dizaine de kilomètres à l'ouest du Mans. Un domaine familial situé à proximité de la nouvelle LGV Paris Bretagne dont la construction fut un déclic : "En fait pour cette ligne, ils ont arraché beaucoup, beaucoup, beaucoup d'arbres et cela a été pour moi très douloureux raconte la jeune maraîchère. Donc je me suis mis un peu à regarder ce qui était en train de se passer, à comprendre tout le bouleversement que cela allait avoir sur le système écologique, la biodiversité, les couloirs des animaux. Et à force de m'intéresser à cela, je me suis rendu compte que j'avais envie d'être là, de planter des arbres et de me rapprocher de la nature".

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Une exploitation de 8 000 m²

Pendant 5 ans, elle va donc se former en passant un BTS au lycée agricole de Rouillon, puis en enchaînant les stages notamment chez le jardinier du chef étoilé Alain Passard. Et en 2017, elle commence avec son conjoint à bécher sa parcelle de 8 000 m² dans laquelle elle a investi 45 000 €. "C'est vachement intéressant. J'ai du mal à m'arrêter le soir !". Mais un an après, son exploitation est tout juste à l'équilibre : "Le truc, c'est que c'est quand même compliqué de vivre en vendant des carottes. C'est une des choses pour lesquelles je dors mal. Quand je me réveille la nuit, je me dis "on va faire comment là ?""

Mais l'activité s'installe et la demande augmente. En moyenne Eloïse ainsi une vingtaine de paniers chaque semaine. Elle fournit également la cantine de Coulans-sur-Gée et le restaurant du chef étoilé Manuel Martinez à Paris. "On se dit qu'on va y arriver et je n'ai aucun regret" assure Eloïse, qui veut aussi à terme intégrer de l'élevage dans son exploitation. 

Un financement participatif pour un film documentaire

La réalisatrice Laureline Amanieux a réalisé avec la cinéaste Sonja Bertucci un film documentaire de 52 minutes sur ce parcours atypique. "Ce qui nous passionnait c'était déjà de savoir pourquoi on change de vie, de métier. En plus elle était dans un milieu culturel, confortable, parisien et tout à coup aller à la campagne, même s'il s'agit de terres familiales, c'est une vie totalement différente. Travailler la terre 7 jours sur 7. On voulait comprendre son engagement. Et nous étions très touchées par sa détermination, cette envie de planter de la vie, de faire triompher la vie là où il y a eu ce grand chantier de la LGV".

L'équipe lance un financement participatif pour finaliser son film qui devrait être diffusé à l'automne sur LMTV

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