EN IMAGES - Colère et recueillement pour l'hommage à Stéphanie, la victime du féminicide d'Hayange
Un rassemblement était organisé ce mercredi soir en hommage à Stéphanie, la jeune femme tuée par son conjoint dans la nuit de dimanche à lundi, à Hayange (Moselle). Dans ce moment de recueillement, certains ont aussi exprimé leur colère contre le système judiciaire.
Après la stupeur, le temps est à l'hommage, à Hayange. Dans la nuit de dimanche à lundi, Stéphanie 22 ans, a été tuée de plusieurs coups de couteau en pleine rue par son conjoint. Un rassemblement est organisé, ce mercredi, dans la ville. Les participants sont venus exprimer leur soutien aux proches de la victime, et notamment à sa fille Mia qui a assisté à l'agression, mais aussi dire leur colère.
Polémique sur le suivi du suspect avant son passage à l'acte
Ce rassemblement à l'initiative du maire Fabien Engelmann intervient en pleine polémique. Mardi, le procureur de la République de Metz, Christian Mercuri, a assuré qu'il n'y avait "pas eu de dysfonctionnement judicaire dans cette affaire". Depuis, les réactions politiques se multiplient, et le gouvernement a annoncé l'ouverture d'une mission d'inspection.
La violence du meurtre suscite la colère mais aussi beaucoup d'effroi parmi les personnes rassemblées, dont Zaia, une habitante qui se souvient d'avoir été la cible de violences conjugales il y a quelques années : "Je me rappelle appeler la gendarmerie à chaque fois et m'entendre dire : 'tant qu'il n'y a rien de grave, on ne peut pas se déplacer'. Le même cas à peu près. Un homme qui boit et qui devient violent, c'est dangereux. Il ne pense pas aux enfants. Ce sont les enfants qui vont subir maintenant".
La victime hayangeoise avait signalé la violence de son conjoint par un dépôt de plainte, en novembre dernier, mais celle-ci n'a pas été transmise à la justice.
43e féminicide en 2021
Le cortège rassemblé devant la mairie a parcouru les quelques centaines de mètres qui séparent l'hôtel de ville de l'endroit où la victime est morte, devant son domicile situé en face du commissariat de la ville, fermé le soir. Au pied de cet immeuble, des habitants ont déposé plusieurs dizaines de bouquets de fleurs. Parmi eux, Daniel, cousin du père de la victime, dont Stéphanie était le seul enfant, a du mal à trouver les mots : « Elle ne méritait pas ça. Comme toutes les victimes de féminicides. Il y en a plein des cas comme elles, des femmes qui se font battre, à un moment donné il faudra agir. »