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Vienne : plus que jamais l'association des conciliateurs de justice cherche à recruter des bénévoles

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L'association des conciliateurs de justice de Vienne, en Isère, fait face à un nombre important de départs. Le coronavirus est passé par là, notamment. Faute de nouvelles recrues, les délais pour un accord à l'amiable vont donc s'allonger.

La France compte plus de 2.000 conciliateurs de justice. La France compte plus de 2.000 conciliateurs de justice.
La France compte plus de 2.000 conciliateurs de justice. © Maxppp - PHOTOPQR/LE REPUBLICAIN LORRAIN/Pierre Heckler

Les conciliateurs de justice, ce sont ces hommes et ces femmes, auxiliaires de justice bénévoles et assermentés, qui aident à résoudre les soucis de voisinage, d'impayés ou encore de malfaçons de travaux. Le but est de trouver une solution à l'amiable et ainsi éviter d'avoir à en passer par la case tribunal, ce qui viendrait rallonger les délais et engagerait des frais. Mais sur le ressort du tribunal de Vienne, en l'espace de quelques mois, l'effectif est passé de 12... à 6 personnes. Toutes sont retraitées et dans la plupart des cas c'est le coronavirus qui explique leur départ. En raison de l'âge, de soucis de santé pour eux ou leurs proches, certains ont décidé d'arrêter.

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Plus personne pour Vienne et son agglomération

Perdre la moitié de l'effectif est bien embêtant pour André Traversaz, le président de l'association des conciliateurs de Vienne : "sur Vienne et agglomération, on peut considérer qu'il n'y a plus personne." Et les délais de prise en charge s'allongent déjà par endroits : "à Roussillon, le collègue conciliateur prend maintenant des rendez-vous pour la mi-janvier." 

Au point que pour certains dossiers tout risque de se terminer au tribunal : "les dossiers doivent d'abord passer par la conciliation. Mais il est prévu que s'il n'y a pas de conciliateur ou pas en nombre suffisant, le juge doit se saisir du dossier. Actuellement sur le ressort du tribunal de Vienne, nous avons 1.000 dossiers. Si on ne peut plus en traiter que 500, les 500 autres seront traités directement par le juge et les juges ne vont pas voir leur nombre augmenter." Et les particuliers devront sans doute s'attacher les services d'un avocat, engageant alors des frais alors que le recours à la conciliation est gratuit.

Être à l'écoute, rigoureux et discret

L'association des conciliateurs cherche donc de nouveaux bénévoles. "Il faut savoir écouter, on n'est pas là pour juger mais pour entendre, essayer de comprendre le fond des choses. Faut être un peu "psychologue". Mais aussi rigoureux "car il y a des règles de procédures civiles à respecter", explique André Traversaz.

Il s'agit d'une activité bénévole, donc non rémunérée. Un défraiement des frais engagés existe. Des formations sont mises en place. "On se sent utile et on apprend plein de choses dans des domaines différents. On fait plein de rencontres intéressantes", souligne le président des conciliateurs de Vienne. Il indique aussi que sur ce territoire, les conciliateurs échangent souvent entre eux pour avoir les conseils des uns et des autres sur tel ou tel dossier. Les conciliateurs sont assermentés après un entretien et une enquête de personnalité, notamment.

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