En Seine-Saint-Denis, les diamants "poussent" dans un laboratoire du CNRS
Depuis plusieurs années, Alix Giquel "cultive" des diamants dans un laboratoire du CNRS à l'université Paris 13 de Villetaneuse (Seine-Saint-Denis). La chercheuse a même lancé sa start-up pour vendre les diamants à des bijouteries.

"Faire pousser un diamant, c'est comme faire pousser une tomate", résume Alix Gicquel, professeure et chercheuse qui a longtemps travaillé pour le CNRS. Aujourd'hui, elle travaille toujours un laboratoire du Centre national de la recherche scientifique, installé à l'université Paris 13 à Villetaneuse (Seine-Saint-Denis) mais pour sa propre start-up, Diam Concept. Sa société permet de vendre les diamants qu'elle "cultive" sur place.
"Comme un gâteau au four"
Quand on l'écoute, on a l'impression que ce n'est pas si sorcier que ça de créer "la reine" des pierres précieuses. Dans le laboratoire, rempli de machines bruyante, Alix Gicquel et son équipe, utilisent surtout une espèce de "réacteur" qui fait office de four ou plutôt de "micro-ondes".

"On y dépose un germe de diamant et on envoie des gaz : du méthane qui produit du carbone parce que le diamant ce n'est que du carbone et de l'hydrogène pour être sûr que ça donne bien la forme d'un diamant". Le tout "cuit" à 860 degrés et il suffit d'attendre entre trois et six semaines pour voir le résultat.
Comment fabrique-t-on un diamant dans un laboratoire ? La réponse d'Alix Gicquel, fondatrice de Diam Concept

Des diamants moins chers mais plus "éthiques"
Des diamants de différents tailles sortent de la machine. L'un d'entre eux rend Alix Gicquel particulièrement fière : de couleur orangée, à plus de deux carats, il est "estimé entre 8 000 et 10 000 euros". C'est en moyenne 30% moins cher qu'un diamant issu de mine, "mais ceux là sont plus éthiques, 100% traçables et éco-responsables... On envoie pas des enfants dans les mines pour les chercher", assure Alix Gicquel.
"On fait pousser les diamants" - Alix Gicquel, fondatrice de la start-up Diam Concept
Des arguments qui font mouche semble-t-il puisque plusieurs bijouteries et joailleries parisiennes ont passé commande.
