Essai clinique sauvage : des patchs ont été vendus 1.500 euros à certains patients
Selon l'instance nationale de lutte contre les dérives sectaires (la Milviludes), pour l'essai clinique sauvage organisé dans l'abbaye Sainte-Croix de Saint-Benoît, des patients ont payé 1.500 euros leur "patch" contenant la molécule controversée.

La Milvidludes (instance de lutte contre les dérives sectaires) le confirme ce lundi 23 septembre : des "patchs" étaient vendus 1.500 euros à des patients victimes des essais cliniques "sauvages" pratiqués dans une abbaye près de Poitiers. Au moins 350 malades de Parkinson et d'Alzheimer ont pris part à ce protocole non autorisé dans des chambres de l'abbaye Sainte-Croix, d'après les révélations jeudi 19 septembre de l'Agence du médicament (ANSM).
La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires a précisé lundi 23 septembre avoir reçu "trois signalements, entre novembre 2018 et février 2019". Ces signalements révèlent "trois soirées, sur trois lieux différents" organisées "pour des professionnels de santé" susceptibles d'avoir parmi leurs patients des personnes atteintes des maladies neurologiques concernées. Anne Josso, secrétaire générale de la Miviludes, ajoute que pour ces patients, "des patchs circulaient sous le manteau, vendus au prix de 1.500 euros". Elle estime que dans ses soirées : "on mélangeait religieux et médical", avec un "discours scientifique".