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Être handicapé augmente le risque de subir des violences, surtout pour les femmes
Les personnes handicapées et plus particulièrement les femmes ont plus de risques de subir des violences, selon une étude publiée ce mercredi. Elles sont aussi plus nombreuses à exprimer un sentiment d'insécurité près de chez elles.

Insultes, menaces, coups, viols : les personnes handicapées, et plus particulièrement les femmes subissent davantage de violences que les autres, selon une étude publiée ce mercredi par la Drees (service statistique des ministères sociaux) basée sur l'enquête "Cadre de vie et sécurité" établie à partir de chiffres de l'Insee et du ministère de l'Intérieur.
Un quart des personnes dit avoir subi des violences
Parmi les personnes identifiées comme "handicapées", plus d'une sur quatre (25,2%) déclare avoir subi au moins une agression (vol, menace ou injure, violences physiques ou sexuelles), contre une sur cinq pour le reste de la population, souligne la Drees.
Selon cette étude, "le handicap fait partie des caractéristiques - avec la situation familiale ou l'âge - qui influent le plus sur la probabilité d'avoir subi des violences physiques, sexuelles et verbales", affirme cette étude
Les femmes particulièrement visées
Parmi les personnes handicapées, les femmes sont encore plus concernées : 9% ont été victimes de violences physiques et/ou sexuelles (contre 5,8% des femmes sans handicap). Parmi elles, 4% ont en particulier subi des violences sexuelles (contre 1,7%).
Des agressions dans les lieux de vie
Ces violences sont commises la plupart du temps à proximité ou au domicile de la victime.
Selon cette étude, quel que soit leur sexe, les victimes handicapées sont deux fois plus nombreuses à avoir été agressées dans leur propre logement (17 % contre 8 % pour les personnes non handicapées) ou dans les parties communes de leur immeuble (8 % contre 4 %). Plus spécifiquement, près de deux victimes handicapées de violences sexuelles sur trois et plus d’une victime handicapée de violences physiques ou de menaces sur cinq ont déclaré avoir été agressées chez elles ou dans leur immeuble.
Peu de plaintes et un sentiment d'insécurité
Parmi les victimes de violences, seulement un quart des personnes handicapées victimes de violences vont au commissariat ou à la gendarmerie (1 sur 5 pour le reste de la population). Parmi les rares qui y vont, seulement deux tiers déposent plainte.
Si l'on regarde les plaintes déposées par des victimes majeures pour agressions sexuelles, un quart des faits ont eu lieu à leur domicile, un quart dans des établissements spécialisés (instituts médico-éducatifs, établissement et service d'aide par le travail, structures de santé), un quart en foyer, et le reste dans des lieux non précisés. Concernant les plaintes pour viols, près d'un fait sur deux (43%) a eu lieu au domicile, 27% en établissement, 14% en foyer, le reste dans des lieux non précisés.
Enfin, qu'elles aient ou non été victimes, 17% des personnes handicapées déclarent se sentir en insécurité dans leur quartier et 16% ont déjà renoncé à sortir de chez elles pour des raisons de sécurité, contre 11% et 9% du reste de la population.
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