Fausse alerte à la bombe à Colombiers, près de Béziers : l'accusée condamnée à un an de prison ferme
La responsable de la fausse alerte à la bombe comparaissait ce lundi devant le tribunal correctionnel de Béziers. Elle a été condamnée à un an de prison ferme avec mandat de dépôt. Elle a passé sa première nuit à la prison des femmes de Perpignan.

Béziers, France
Le sms arrivé vendredi vers 13h30 à la gendarmerie a été pris très au sérieux. Il précisait qu'une bombe allait éclater au sein de l'école primaire de Colombiers, près de Béziers. Une soixantaine de gendarmes, pompiers et démineurs ont aussitôt convergé sur les lieux. Les enfants, guidés par leurs enseignants, ont gagné le stade du village.
Tout s'est déroulé dans le calme car les adultes ont fait croire aux élèves qu'il s'agissait d'un exercice. A 17h, tout danger était écarté. Force a été d'en déduire qu'il s'agissait d'un mauvais canular. L'enquête n'a pas traîné et dès le lendemain, grâce à la géolocalisation, un couple était interpellé à Montady, une commune voisine.
L'homme, illettré, ne pouvant être l'auteur du sms, a été disculpé. La femme, en revanche, qui a avoué, a comparu ce lundi devant le tribunal correctionnel de Béziers. Elle a écopé d'un an de prison ferme avec mandat de dépôt. Claire Ougier, la présidente du tribunal, a tenté de faire comprendre à l'accusée, presque cinquantenaire, la gravité d'une telle attitude dans le contexte actuel.
Mais Madame, vous savez dans quelle époque on vit, avec des bombes à droite et à gauche ?
Comte-rendu d'audience au tribunal correctionnel de Béziers.
Les enseignants qui s'étaient portés partie civile et qui réclamaient l'euro symbolique, ont obtenu gain de cause. Les pompiers devront quant à eux être indemnisés à hauteur de 2.030 euros. Les droits sur intérêts civils de la commune de Colombiers seront examinés en mars prochain.