Féminicide d'Hayange : le meurtre de Stéphanie Di Vincenzo fait réagir politiques et candidats aux élections
Membres du gouvernement, élus et candidats aux élections régionales dans le Grand Est réagissent et s'interrogent après le meurtre de Stéphanie Di Vincenzo, dans la nuit de dimanche à lundi à Hayange.
Au lendemain de la conférence de presse du Procureur de la République de Metz au cours de laquelle Christian Mercuri a assuré qu'il n'y avait "pas eu de dysfonctionnement judiciaire" après le féminicide dont a été victime Stéphanie Di Vincenzo à Hayange le week-end dernier, plusieurs membres du gouvernement ainsi que des élus et candidats aux élections régionales dans le Grand Est se sont publiquement interrogés sur de possibles défaillances.
Les candidats aux élections régionales réagissent
Le président (LR) du Conseil régional du Grand Est, Jean Rottner, a réclamé sur LCI "une enquête administrative". Pour l'Alsacien, candidat à sa propre succession, "ce drame pose des questions, le lien entre la police et la justice, le suivi des signalements, le suivi des dépôts de plainte."
Au Rassemblement National, Laurent Jacobelli qui brigue également la présidence du Grand Est, estime que l'auteur présumé des faits, un ressortissant kosovar de 23 ans, disposant du statut de réfugié politique, aurait dû être "expulsé."
La protection des femmes victimes de violence
L'affaire, qui pose une fois de plus la question de la protection des femmes victimes des violences de leur conjoint, embarrasse jusque dans les rangs du gouvernement. "Je suis très choquée" qu'on ait proposé à la victime du féminicide d'Hayange d'héberger son compagnon violent à sa sortie de prison, a déclaré Marlène Schiappa, ministre chargée de la Citoyenneté, ce mercredi sur franceinfo.
Elle rappelle qu'il "y avait eu des mains courantes" signalant des violences conjugales, "ça veut dire qu'il n'y a pas eu d'étude du dossier et de la situation réelle". "L'enquête doit faire toute la lumière et dire pourquoi" la plainte pour menaces de mort déposée par la victime n'est pas remontée jusqu'au parquet, poursuit Marlène Schiappa.
"Est ce qu'il y a défaillance ? Il y a des retours d'expérience qui sont faits sur ces différentes situations. Que ce soit Eric Dupond-Moretti ou que ce soit Gérald Darmanin, ils ont bien compris qu'il fallait travailler sur une meilleure coordination des différents services de la Justice et de l'Intérieur" a pour, sa part, réagi Elisabeth Moreno, ministre déléguée chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, toujours sur Franceinfo.
Un rassemblement en hommage à la victime doit se tenir ce mercredi à 18h devant l'Hôtel de Ville d'Hayange. Un autre rassemblement est prévu à la même heure à Algrange.