Fusillade à Nîmes : "insoutenable" pour le maire Jean-Paul Fournier
Le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier "réitère son appel auprès de l'Etat" après la fusillade qui a fait un mort, ce lundi soir, au Mas de Mingue.
Une nouvelle fusillade dans le quartier du Mas de Mingue à Nîmes a fait un mort et deux blessés ce lundi soir. La victime : un jeune de dix-sept ans. L'adolescent se trouvait devant un hall d'immeuble lorsqu'il a été mortellement touché par balle. Il est décédé des suites de ses blessures quelques heures plus tard. Deux autres jeunes qui se trouvaient avec lui ont été plus légèrement atteints. La voiture du ou des tireurs a été retrouvée incendiée à quelques kilomètres de là, près de l'aérodrome de Courbessac.
"Une nouvelle fois, un jeune Nîmois est décédé par arme à feu, écrit le maire Jean-Paul Fournier (communiqué) ce mardi soir. Un mineur qui plus est. Cette affaire, surement liée au banditisme et au trafic de drogue, m’interroge. Je ne peux me résigner à de tels actes dans notre Cité. Cela devient insoutenable." Ce nouveau drame porte à trois le nombre de morts à Nîmes depuis début janvier, tous sur fond de guerre pour le contrôle du trafic de stupéfiants
La mairie a mis en place une cellule d’écoute pour les habitants du quartier au Centre Jean-Paulhan.
"Je réitère mon appel auprès de l’Etat. Je vais ainsi saisir le Premier ministre qui m’avait, lors de notre entretien du début de mois de décembre, proposé de l’appeler pour aborder les problèmes de la cité. Au-delà de l’arrivée des 13 policiers nationaux dans le courant de l’année, l’Etat doit accroître sa présence policière dans ces quartiers. La justice doit également lourdement condamner les auteurs de ces trafics." Jean-Paul Fournier (communiqué)
Mais le maire, lucide, ne veut pas limiter l'action à des renforts de police. "Nous devons agir, c’est fondamental, sur la parentalité, précise-t-il. Il est clair que la responsabilité des familles est en jeu. Sur ce sujet, nous ne pouvons plus faire la politique de l’autruche. Comment accepter que des jeunes mineurs soient livrés à eux même dès le plus jeune âge dans les rues de certains quartiers de la ville ?"