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Gifle à la métropole de Tours : six mois d'inéligibilité requis à l'encontre de Wilfried Schwartz
L'ancien président de la métropole de Tours a été jugé ce jeudi 25 novembre pour "violences par personne dépositaire de l'autorité publique". Il est accusé d'avoir giflé son ex-directeur de cabinet de la collectivité, Albin Herbette. La décision a été mise en délibéré au 13 décembre.

Le parquet de Tours a requis 5.000 euros d’amende et six mois d’inéligibilité à l’encontre de Wilfried Schwartz, poursuivi pour "violences par personne dépositaire de l'autorité publique". Il est accusé d’avoir agressé son ex-directeur de cabinet à la métropole de Tours, Albin Herbette, le 23 juin dernier, quand il était encore président de la collectivité. Dans la journée, il avait annoncé sa démission.
Depuis la révélation de cette affaire, Wilfried Schwartz a toujours nié avoir agressé son ancien collaborateur. Après 6 heures d’audience, au tribunal correctionnel de Tours ce jeudi 25 novembre, sa version n’a pas varié d’un iota.
Un climat "délétère" à la métropole
Persuadé d’être la victime d’un complot politique destiné à le faire tomber, Wilfried Schwartz a dans un premier temps tenté de faire bonne figure. Au moment de l’altercation avec son directeur de cabinet, il assure être "détendu", rassuré par son score au premier tour des départementales. Mais il a "le sentiment qu’une mise en scène se prépare" pour lui succéder à la tête de la métropole.
"Je ne vous suis plus, lui répond la présidente du tribunal_. Comment ne pas être stressé dans ces conditions ?"_ Elle relate une à une les auditions de ses collaborateurs, qui le décrivent comme très agité, dépassé par ses émotions et font état d'un climat "délétère" à la métropole. Une personne du service communication s'est d’ailleurs mis en arrêt 12 jours plus tôt.
Soudain, Wilfried Schwartz craque. Il éclate en sanglots à la barre. "Sans cesse, on m’accuse de harcèlement. J’en ai marre... Vous n’avez qu’à prononcer une peine d’inéligibilité et on arrête là."
Il faut lui bien 5 minutes avant de reprendre ses esprits et son argumentaire. La claque ? Jamais il ne l’avoue. Albin Herbette, lui, dit ne pas lui en vouloir. "Moi, j’ai de la chance car j'ai rebondi mais d'autres non. Il faut lui mettre un stop pour protéger des gens."
"Ici, on ne fait pas de politique, on applique les règles du code pénal"
Dans son réquisitoire très saillant, le procureur de la République de Tours, Grégoire Dulin, étrille la communication de Wilfried Schwartz. Notamment lorsqu’il convoque la presse au lendemain de sa garde à vue. "On vient dire que le dossier est vide, que le parquet se trompe pour faire douter le concitoyen. Bref, on réécrit l’histoire".
Puis, il s’attaque à l’argumentaire du prévenu : le complot comme stratégie de défense. "Ici, on ne fait pas de politique, on applique les règles du code pénal", rappelle Grégoire Dulin, qui pointe enfin du doigt les pressions mises par trois proches de Wilfried Schwartz pour demander au directeur de cabinet de retirer sa plainte. "On est dans un monde où l’on règle les affaires entre hommes en faisant fi de l’institution judiciaire."
Il termine son réquisitoire par cette question : "Quelle image renvoie-t-on de l’autorité publique ?" Le tribunal correctionnel de Tours a mis sa décision au délibéré au 13 décembre.
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