Gironde : un éleveur soupçonné de mauvais traitement sur ses animaux
dimanche 11 mars 2018 à 18:55 Par Olivia Chandioux, France Bleu Gironde
A Puynormand, dans le nord de la Gironde, 140 vaches appartenant à un agriculteur ont été saisies début mars par la direction départementale de la protection des populations. Il y a un an, cet éleveur avait été condamné par le tribunal de Libourne pour mauvais traitement, mais il avait fait appel.
Puynormand, France
Un éleveur girondin est soupçonné de mauvais traitement sur animaux. A Puynormand, dans le nord de la Gironde, 140 vaches appartenant à un agriculteur ont été saisies par la direction départementale de la protection des populations au début du mois de mars. Il y a un an, cet éleveur avait été condamné par le tribunal de Libourne a deux mois de prison ferme et interdiction de posséder des animaux mais il a fait appel de cette décision.
Les animaux sont tous cadavériques." Laurent, membre de l'association Vénus de protection animale
Depuis, la situation ne s'est pas améliorée. Les animaux, livrés a eux mêmes, errent dans les rues et sur les routes du village. Récemment, une association bordelaise de protection des animaux s'est rendue sur place. Laurent, membre de Vénus est effaré de ce qu'il a vu : "On peut voir des chevaux, des vaches, des lamas qui divaguent sur la voie publique. J'en ai vu d'autres dans un piteux état, par exemple un cheval qui présente une très grosse tumeur sur le flanc et qui n'est pas soigné." L'association Vénus a décidé de porter plainte contre l'agriculteur.
Le maire de la commune a alerté la sous-préfecture de Libourne fin 2014. Depuis, une dizaine de réunions ont eu lieu avec l'éleveur concerné. Pour l'élu Joël Bayle, la situation n'est pas tenable : "Il faut absolument arrêter tout ça, car les animaux qui divaguent font beaucoup de dégâts dans les champs, et surtout cela devient même dangereux. Un taureau a même chargé une petite fille sur la route départementale. Ca m'ennuie en tant que maire de la commune, ça ennuie surtout les voisins, les agriculteurs. Et puis voir des animaux dans cet état là, cela me fait beaucoup de peine." De leur côté, les services départementaux continuent leur enquête sur l'éleveur, dont on ne connait pas encore la date du procès en appel.