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Grosse opération de lutte contre les filières de passeurs, au péage autoroutier de Saint-Omer

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Une importante opération de lutte contre l'immigration clandestine était organisée ce lundi, sur l'A26, au péage de Saint-Omer. Des dizaines de gendarmes, policiers aux frontières et douaniers recherchaient des migrants dans les camions. Objectif : déstabiliser les filières de passeurs.

Gendarmes, douaniers et policiers aux frontières étaient mobilisés pour une opération de lutte contre l'immigration irrégulière.
Gendarmes, douaniers et policiers aux frontières étaient mobilisés pour une opération de lutte contre l'immigration irrégulière. © Radio France - Matthieu Darriet

Au péage de Setques, sur l'autoroute A26, en plus du contrôle des marchandises, les douaniers cherchent des migrants qui auraient pu monter dans des camions. C'est ce qu'explique Pierre Laurent, leur patron à Saint-Omer : 

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On sait que chaque arrêt est un risque important pour les chauffeurs de voir leur camion forcé et de voir des migrants pénétrer à l'intérieur. Donc, on leur demande s'ils ont fait des arrêts, à quelle fréquence et combien de temps. C'est un critère de ciblage pour savoir s'il y a des migrants ou pas.

Mais en plus des camions, les forces de l’ordre visent aussi les voitures et les fourgons, en ciblant plus particulièrement les passeurs, raconte le Colonel Bertin Malhet, commandant des gendarmes du Pas-de-Calais : 

Les passeurs, qui n'ont rien à perdre, cherchent à  protéger leur business. Ils peuvent avoir des techniques de "go fast". Il y a quinze jours, un passeur a tenté d'échapper à la poursuite des gendarmes. Il a fait demi-tour au péage, devant le barrage qu'on avait installé. Il a percuté volontairement le véhicule de gendarmerie, pour immobiliser le véhicule poursuivant, avant de prendre la fuite à pied. On n'est jamais à l'abri d'un refus d'obtempérer ou d'une réaction violente.

"Les passeurs veulent protéger leur business. Ils ont des techniques de go-fast", raconte le Commandant des gendarmes du Pas-de-Calais © Radio France - Matthieu Darriet

Détection de faux-papiers

L’opération s’appuie également sur l’expertise de la Police aux frontières et notamment de son laboratoire mobile de détection des faux-papiers. Deux agents, spécialement formés, ont fait d’un fourgon blanc, leur bureau. A l’intérieur, il y a loupes, scanners, lumière ultraviolette et infrarouge et une jolie collection de vrais passeports ou cartes d’identité de toute l’Europe : 

Quand on a un doute sur un passeport ou autre, on va regarder le fond d'impression, pour voir s'il correspond à un document authentique. Avec un scanner spécial, nous pouvons observer le documents avec des éclairages différents.

Un fourgon de la Police aux frontières a été transformé en laboratoire mobile de détection des faux documents d'identité. © Radio France - Matthieu Darriet

A l’issue de leur contrôle, les policiers aux frontières peuvent directement établir et imprimer un procès verbal très détaillé. Il servira pour la procédure judiciaire qui commence. Globalement sur les passeports, largement sécurisés, la fraude est plus difficile, mais certains pays, comme la Roumanie et l’Italie, sont assez laxistes sur leurs cartes d’identité.

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