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Haute-Saône : un collectif citoyen aide la police à arrêter un pédophile
Un collectif citoyen qui traque des pédophiles sur internet a permis l'interpellation d'un habitant de Gray. (Haute-Saône). Cet homme de 54 ans a été arrêté samedi 19 septembre et placé en garde à vue. Il avait fait des avances à une fillette de 12 ans.

Un collectif citoyen de "chasseurs de pédophiles" a alerté la police et a permis l'arrestation d'un habitant de Gray, en Haute-Saône. Cet homme de 54 ans avait fait des avances sur internet à une mineure de 12 ans, a expliqué ce jeudi 24 septembre 2020, le procureur de la République de Vesoul, Emmanuel Dupic, lors d'une conférence de presse.
Messages à connotation sexuelle
Emmanuel Dupic a été prévenu vendredi 18 septembre, par la police judiciaire de Besançon, qui avait reçu un "dossier bien documenté du collectif Team Moore ", contenant des copies d'écran de discussions sur internet entre un homme et une fillette de 12 ans. Il s'agissait d'"échanges à caractère sexuel, l'homme proposait à la mineur un rendez-vous dimanche matin en gare de Besançon".
A la demande du procureur, le suspect a été interpellé samedi 19 septembre, à son domicile de Gray. Les enquêteurs ont saisi un ordinateur. En garde-à-vue, l'homme "a reconnu avoir échangé avec l'enfant et les faits de corruption de mineur". Sa garde à vue était également menée pour détention, diffusion et recel d'images de mineurs à caractère pornographique.
Recherche d'autres victimes
Le suspect a été relâché ce dimanche, sans poursuite pour l'instant, le temps de mener une expertise psychiatrique et d'exploiter son ordinateur pour savoir s'il y a d'autres victimes. Mais Emmanuel Dupic a assuré que "des poursuites seront engagées contre ce monsieur" lorsque l'enquête aura avancé.
Le collectif se fait passer pour une mineure
Le collectif avait inventé l'histoire d'une enfant de 12 ans et s'était fait passer pour elle sur les réseaux sociaux. Selon le procureur, les éléments transmis par ce collectif "peuvent constituer un début de preuve". "C'est un nouveau phénomène qui pose question, précise néanmoins le procureur. C'est un procédé original pour lequel une grande vigilance est attendue car les organisateurs du collectif peuvent être poursuivis s'ils révèlent l'identité du mis en cause sur les réseaux sociaux : ils encourent des poursuites pénales. Et il y a un risque de vengeance sur la personne mise en cause".
"En France, la bonne attitude à avoir, c'est de signaler de tels faits sur la plateforme Pharos du ministère de l'Intérieur, ajoute Emmanuel Dupic. Des enquêteurs spécialisés sont ensuite habilités à faire ce type de cyber infiltration".
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