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Il a égorgé sa fille avec un couteau à Clermont, la justice doit dire s'il est responsable de son acte

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A partir de ce lundi après-midi, Abdellah Lehkim est jugé pour le meurtre de sa fille agée de deux ans et demi. Il lui avait tranché la gorge en septembre 2014 chez lui, dans un appartement de la rue de l'Oradou à Clermont-Ferrand. L'homme était suivi psychiatriquement.

C'est au 4ème étage de cet immeuble de la rue de l'Oradou que le drame s'est déroulé
C'est au 4ème étage de cet immeuble de la rue de l'Oradou que le drame s'est déroulé © Maxppp - Frédéric Marquet

C'est une bien triste affaire qui arrive à partir de ce lundi après-midi, en pendant deux jours et demi, devant la cour d'assises du Puy-de-Dôme. Abdellah Lehkim est jugé pour le meurtre de sa fille agée de deux ans et demi. Il lui avait tranché la gorge en septembre 2014 chez lui, dans un appartement situé au 53 bis de la rue de l'Oradou à Clermont-Ferrand. Il sera interpellé quelques heures plus tard par les policiers de la BAC dans le quartier.

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L'homme, agé aujourd'hui de 39 ans, était suivi depuis 2008 par un médecin psychiatre. Il prenait un lourd traitement médicamenteux avant de l'arrêter plusieurs mois avant le drame.
Aux enquêteurs, au cours de ses auditions, Abdellah Lehkim dira que, le jour de son acte fou, il a eu des visions, qu'il entendait des voix. L'homme est décrit par ses proches comme étant très fragile, isolé, paranoïaque, souvent sujet à des crises d'angoisse. Notamment depuis le mariage avec la mère de la victime en août 2008 au Maroc, mariage "arrangé" entre leurs familles respectives.

Rien d'anormal chez Lehkim le jour du drame

Effectivement depuis son mariage, l'état psychologique de l'individu ne cesse de se dégrader. Depuis 2008, il est suivi psychiatriquement par un médecin et doit prendre un lourd traitement médicamenteux (Zyprexa, Lexomil, Imovane). Chez lui, il est parfois violent avec sa femme, l'empêche de sortir, de voir ses amis et s"enferme" de plus en plus dans la religion musulmane. Les deux années précédant le meurtre il racontera qu'il ne fait rien de ses journées étant en invalidité de son emploi chez Aubert et Duval.
La journée du drame est décrite par sa femme comme une journée habituelle pour le couple. Abdellah apparaît "normal" aussi aux yeux de son frère qui vient lui rendre visite en fin d'après-midi. Lehkim déclarera pourtant ensuite aux enquêteurs que, ce jour-là, il se sentait "agressé", que "_ça délirait dans sa têt_e". Il tuera sa fille peu après 20h.

Pour les experts, l'état psychotique a suivi et non pas précédé le meurtre. Mais ils relèvent aussi qu'il était atteint au moment des faits d'un trouble psychique ayant altéré son discernement et le contrôle de ses actes. En revanche, rien qui ne permet de penser qu'il a agi sous l'empire d'une force. La responsabilité sera la question centrale de ce procès.

Abdellah Lehkim est jugé à partir de ce lundi après-midi à Riom. Le verdict est attendu mercredi soir. Il encourt la prison à perpétuité.

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