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Incendie dans un squat de Grenoble : les demandeurs d'asile sinistrés attendent d'être relogés
Après l'incendie qui a ravagé ce samedi un ancien local commercial occupé par des demandeurs d'asile, la mairie de Grenoble a relogé en urgence les sinistrés dans le gymnase de la Houille Blanche, dans le quartier Mistral. Une solution provisoire et loin d'être suffisante selon les associations.

Plusieurs dizaines de demandeurs d'asile sont logés en ce moment dans le gymnase de la Houille Blanche, dans le quartier Mistral, à Grenoble. Une mesure d'urgence prise par la mairie après l'incendie qui a ravagé un bâtiment désaffecté dans la zone d'activité des peupliers à la Villeneuve ce samedi .
Les demandeurs d'asile, principalement originaires de la Guinée, du Nigeria et du Sénégal, qui occupaient illégalement le local, ont tous pu être évacués à temps. Aucun blessé n'est à déplorer mais presque tous ont vu leurs vêtements et effets personnels brûler, certains ont même perdu leurs papiers dans l'incendie.
Un point sur la situation de chaque sinistré sera effectué en début de semaine prochaine par la mairie de Grenoble, en lien avec les associations locales et les services de l'Etat. En attendant, 37 demandeurs d'asile sont logés dans un gymnase.
A l'intérieur du bâtiment, des lits de camps ont été installés. Le gymnase comporte des sanitaires mais il n'y a "pas de savon, ni de papier toilette", constate un militant du syndicat Solidaire 38, venu sur place pour apporter son aide. Impossible de cuisiner non plus alors la mairie a fourni des repas froids.
Les associations d'aide aux demandeurs d'asile interpellent la mairie et l'Etat
"Ils sont tous demandeurs d'asile, en procédure actuellement pour obtenir leurs papiers, donc ils devraient tous être hébergés par la préfecture, c'est la loi. On demande simplement l'application de la loi !", s'insurge Jacqueline Léninger, présidente de l'association d'Aide au Demandeurs d'Asile (ADA) de Grenoble.
Bien que ce soit à la préfecture de l'Isère de trouver un hébergement aux demandeurs d'asile en procédure de régularisation, l'association Droit au logement de l'Isère interpelle la mairie de Grenoble pour qu'elle réquisitionne des logements vides. "Cette situation est d'autant plus frappante que des centaines de logements sociaux sont vides : au 10, 20 et au 30 de la galerie de l'Arlequin. Le dernier étage du 10, totalement vide, suffirait à reloger tout le monde dignement, et pas dans un gymnase où la canicule écrasante risque de mettre en danger la santé de ses occupants", souligne le DAL 38 dans un communiqué.
La mairie de Grenoble, propriétaire du local qui a pris feu, explique qu'elle avait lancé une procédure d'expulsion devant le tribunal administratif pour ce local désaffecté. La Ville qui précise qu'elle cherchait en parallèle une autre solution d'hébergement pour les occupants.
Du côté de l'enquête, selon les premiers éléments dont dispose le parquet de Grenoble, l'incendie serait d'origine accidentelle. Des expertises sur le bâtiment seront menées dans les prochains jours.
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