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Incendie mortel de Schiltigheim : un accusé au lourd passé judiciaire
Ce lundi s’est ouvert devant la cour d’assises du Bas-Rhin le procès d’un jeune homme de 24 ans, accusé d’être à l’origine de l’incendie criminel dans lequel un enfant de 11 ans avait trouvé la mort en septembre 2019 à Schiltigheim. La cour s’est penchée sur son histoire et son parcours.

Au premier jour du procès de l’incendiaire présumé de Schiltigheim, la cour d’assises du Bas-Rhin s’est penchée sur le passé et la personnalité de l’accusé, soupçonné d'être à l'origine de l'incendie mortel qui avait coûté la vie à un enfant de onze ans en septembre 2019. Ce jeune homme, âgé de 22 ans au moment des faits, avait déjà un lourd passé judiciaire.
Je n'étais pas bien et je buvais beaucoup
L’accusé, cheveux longs attachés en queue de cheval, s’est exprimé longuement, sans difficulté. Il a redit être à l’origine de l’incendie, tout en ajoutant : « Mais je n’ai jamais souhaité la mort d’un enfant. La mère de ma fille venait de me quitter, j’étais pas bien et je buvais beaucoup. Je fumais aussi beaucoup de cannabis ».
Déjà 13 condamnations
La cour revient alors sur son parcours chaotique. Un père violent et 13 condamnations, dès son plus jeune âge. Pour des incendies, déjà (Il a notamment tenté d'incendier une école maternelle alors qu'il avait seulement 12 ans), et des violences. Sur son rapport au feu, il l'avoue lui même : « Je regardais le feu et ça m'apaisait énormément. Mais ce soir là je n'étais pas conscient de ce que je faisais».
Je n'ai jamais vu un feu aussi puissant
Le feu de cette nuit là, en tout cas, a été d’une extrême violence. Comme en témoigne un pompier professionnel, l’un des premiers à intervenir : « quand j’ai su qu’un enfant était coincé, je suis monté au premier étage, mais mon casque a fondu sous la chaleur. J’ai ensuite trouvé le petit garçon et je l’ai sorti avec moi ». L’homme se tourne alors vers la maman de Maël et lui dit : « Vous n’auriez rien pu faire madame. Je n’ai jamais vu un feu aussi puissant ».
Sous le coup de l’émotion, les parents du petit garçon sortent de la salle d’audience. Depuis le début du procès, ils sont au premier rang, serrés les uns contre les autres. Certains portent un tee-shirt en hommage à Maël. Le même qu’ils portaient il y a deux ans lors de la marche blanche.
Ils attendent que justice passe
Des parents qui ne veulent pas s’exprimer. "Là je me suis pris un coup" dit le papa, sonné, à la sortie de l'audience. C’est donc l’oncle de Maël qui s'exprime : «Nous espérons que la justice passera. Vous savez mon frère ne vit plus depuis cette nuit là. Il va tous les jours au cimetière pour parler à son fils».
Jusqu'où avait-il conscience de son geste?
Tout l’enjeu de ce procès sera, ces prochains jours, de déterminer à quel point l’accusé était conscient de la portée de son geste. Savoir s'il était conscient de la violence du feu qu’il avait déclenché. Conscient aussi ou non de la présence d'habitants dans l’immeuble. Savoir enfin s'il était ivre, comme il l’a affirmé.
Verdict attendu jeudi
L'accusé est poursuivi pour **"**destruction volontaire d'immeuble par le feu, ayant entraîné la mort d'une personne et en ayant blessé 12 autres, et d'un véhicule". Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu jeudi.
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