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Arrêté avec douze migrants dans son fourgon, un passeur roumain condamné à Caen
Il avait été arrêté à Ouistreham avec 12 migrants afghans dans son fourgon le 22 décembre 2019 à Ouistreham. Un passeur roumain de 41 ans a été condamné à 10 mois de prison et 3000 euros d'amende. Il a expliqué qu'il ne savait pas que les migrants étaient à bord. Le tribunal de Caen ne l'a pas cru.

Ce sont les douaniers qui découvrent les 12 passagers clandestins lors d'un contrôle inopiné à la gare maritime de Ouistreham. Vers 21h30 le 22 décembre 2019, alors que le fourgon attend pour embarquer à bord du ferry. Cachés derrière des meubles, trois familles afghanes, soit six adultes et six enfants de 4 à 9 ans. Au volant, le conducteur un Roumain de 41 ans dit tout ignorer de leur présence.
Un périple de 1.400 kms de Londres à Ouistreham en passant par Amsterdam
L'homme est arrivé en Grande Bretagne le 6 septembre dernier. Venu "prendre du recul chez des cousins après une dispute avec sa compagne", explique-t-il au tribunal. Il avait trouvé ce travail la veille. Il s'agissait officiellement de livrer les meubles pour 500 livres sterling. Il arrive à Calais par l'Eurotunel le 18 décembre. On lui dit d'abord d'aller à Dunkerque, puis à Amsterdam, puis à Ouistreham où il arrive au petit matin le 22 décembre. Un périple de 1.400 kms au cours duquel il n'a toujours rien déchargé.
"Le bras actif d'une trafic de migrants qui trouve son origine dans la misère humaine"
A Ouistreham, il laisse le fourgon pendant quelques heures à des personnes sur un parking, puis fait plusieurs aller retour jusqu'à Caen. En témoignent les investigations téléphoniques. C'est à Caen justement que les migrants seraient montés dans le fourgon vers 20 heures. "Comment a-t-il fait pour ne pas entendre que des personnes étaient à bord notamment des enfants ?" s'étonne la procureure. "Il a été stupide, on ne va pas dire le contraire, reconnait son avocate. "Mais ce qu'il voulait c'était son salaire, il ne savait rien" répète-t-elle.
La procureure n'y croit pas et dénonce "des faits ignobles". L'accusant d'être "le bras actif d'un trafic de migrants, qui trouve son origine dans la misère humaine", elle réclame de la prison ferme. Le tribunal la suit en prononçant une peine de 10 mois ferme et 3000 euros d'amende, assortie d'une interdiction du territoire français pendant 5 ans.
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