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Mosquée d'Allonnes : "Pourquoi l'État n'est pas intervenu plus tôt ?", demande la municipalité
Dans une déclaration rendue publique ce jeudi, la municipalité d'Allonnes s'exprime pour la première fois sur la fermeture de la mosquée accusée de prôner un islam radical. Sans se prononcer sur le fond, elle dit vouloir "comprendre pourquoi l'État n'est pas intervenu plus tôt".

La municipalité d'Allonnes, en Sarthe, réagit pour la première fois ce jeudi 28 octobre après la fermeture de la mosquée de la ville, effective depuis le mercredi 27 octobre à 18h20 et prononcée pour six mois. Dans une déclaration transmise à la presse, la municipalité indique ne pas vouloir s'exprimer sur le fond de cette affaire "découverte le mardi matin 12 octobre dernier par un appel du Préfet de la Sarthe". Elle s'interroge sur le fait de n'avoir reçu "aucun signal d’alerte" alors que l'arrêté du préfet "fait référence à des faits remontant à 2015, 2016".
Nous reproduisons cette déclaration dans son intégralité ci-dessous.
La déclaration de la ville d'Allonnes
"Depuis deux semaines, la ville d’Allonnes « fait la UNE » de l’actualité concernant la situation de la mosquée. Les élus n’ont pas souhaité s’exprimer plus tôt faute d’éléments d’appréciation.
Dans un premier temps, nous voulons rappeler notre attachement sans faille aux valeurs et aux règles de la République, à la laïcité et à la démocratie. C’est la base du vivre et du faire ensemble, le socle de notre activité municipale. Nous sommes également attachés à la présomption d’innocence. C’est la raison pour laquelle, nous n’avons pas voulu mêler nos voix à cette « tempête médiatique ».
La municipalité ne s’exprimera pas sur le fond de cette affaire que nous avons découverte le mardi matin 12 octobre dernier par un appel du Préfet de la Sarthe.
Si les faits signalés sont confirmés, nous demandons que les auteurs de ceux-ci en répondent. Pour notre part, nous n’avons eu aucun signal d’alerte aussi bien local, que des services de l’État. En effet, le recueil des actes administratifs spécial du 25 octobre fait référence à des faits remontant à 2015, 2016. La municipalité aimerait bien comprendre pourquoi l’État qui était en possession de ces éléments n’est pas intervenu plus tôt ? En effet, laisser perdurer des activités remettant en cause les règles de notre République nous laisse interrogateurs.
D’autre part, des noms et des accusations sont cités dans cet acte administratif. Nous nous interrogeons sur le fait qu’à notre connaissance, aucun n’ait été entendu par la justice à ce jour.
Cette situation crée une ambiance anxiogène dans notre commune et porte atteinte à son image. De même, nous attirons l’attention sur la stigmatisation vécue par la population musulmane de la ville et plus largement par tous les habitants de la ville.
Nous demandons que toute la lumière soit faite sur « cette affaire » avec transparence en respectant les droits humains et que la justice fasse son travail afin de donner une réponse à la hauteur des faits s’ils sont avérés.
Rien ne détournera les élus Allonnais de leur détermination à œuvrer pour une société apaisée, respectueuse des citoyens, et mettant au cœur de son action l’éducation, la culture et le sport. Ainsi nous nous donnerons les moyens de « former » des citoyens éclairés respectueux des règles de la République".
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