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Puy-de-Dôme : cinq Gilets jaunes condamnés pour l'incendie de caddies et d'un radar à Issoire

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Les cinq gilets jaunes étaient jugés cet après-midi en comparution immédiate par le tribunal de Clermont-Ferrand. Ils ont été reconnus coupables de destruction de biens par incendie, mais ont pu ressortir libres. Leur peine, bien que ferme, pourra être aménagée.

Ils évitent le mandat de dépôt, et sont ressortis libre du tribunal
Ils évitent le mandat de dépôt, et sont ressortis libre du tribunal © Radio France - Olivier Vidal

Trois hommes et deux femmes étaient jugés en comparution immédiate jeudi 21 février pour l**'incendie de trois aires de stockage contenant 170 caddies du magasin Carrefour d'Issoire,** puis deux semaines plus tard, l'incendie du radar du Broc, près d'Issoire.  Au total, le préjudice pour les deux dégradations représente près de 120.000 euros. "On est prêt à réparer s'il le faut", lance un des hommes, âgé de 18 ans.

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La petite équipe a reconnu les faits, une fois retrouvée par la brigade de gendarmerie d'Issoire. Tous n'ont pas de mention à leur casier judiciaire, ni d'antécédent avec la justice. Pourquoi avoir commis ces dégradations ? L'étincelle s'est produit mi-décembre, alors que les occupations de ronds points et actions battent leur plein. Souvent mobilisés près du Carrefour, des vigiles du magasin s'en prennent à eux et à une femme de leur campement. L'un des jeunes a alors l'idée : "c'était une vengeance" explique-t-il à la barre, précisant que ses camarades l'accompagnent dans sa besogne. 

Le soir du 6 février, deux femmes font le guet dans une rue adjacente, pendant que les trois hommes lancent des cocktails Molotov sur trois aires de stockage de caddies. "Faire fondre du plastique, on ne pensait pas que ça prendrait cette ampleur" lâche une quadragénaire mise en cause. Quinze jours plus tard, c'est en revenant d'une action au dépôt pétrolier de Cournon que les cinq prévenus décideront d'incendier un radar au Broc, près d'Issoire. Durant les auditions, l'un d'entre-eux se justifie : c'était "pour faire chier l'état."  Pourtant, les radars sauvent des vies, rappelle le représentant de la préfète au procès ce jeudi. "Oui, oui, on le sait" se repentent les accusés, un peu honteux.  

Des dégradations de caddies et d'un radar

Le procureur de la République avait requis de la prison ferme, entre 10 mois et deux ans. Les avocates des prévenus ont mis en lumière le profil social (des mères célibataires et des jeunes en réinsertion sociale) et leur casier judiciaire vierge. Elles ont veillé à ce qu'on ne transforme pas "ce procès en procès politique". "Les juger en comparution immédiate, c'était pour en faire un exemple" estime maître Maud Rouchouse, avocate de plusieurs prévenus. "Mais pourtant, la juridiction a réussi à juger les hommes et les femmes et pas seulement les gilets jaunes".  

"Ce n'était pas le procès des gilets jaunes, mais le procès d'hommes et femmes qui ont dégradé des biens" - Maître Clémence Marcelot, avocate 

Ils sont ressortis libres 

Les peines vont effectivement de un an de prison ferme jusqu'à dix mois de prison, dont la moitié avec sursis. Le tribunal n'a pas assorti les peines d'un mandat de dépôt, ce qui avait été requis par le procureur de la république. Ces hommes et femmes ont donc pu ressortir libres du tribunal jeudi après-midi. De plus, les peines fermes sont aménageables, ce qui signifie qu'ils pourront les transformer en travaux d'intéret général, par exemple. Un jugement plutôt clément par rapport aux différents procès de gilets jaunes dans d'autres juridictions. 

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