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Italie : le Président demande à un ancien du FMI de former un gouvernement, les populistes crient à la trahison

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En désaccord avec le Président, Giuseppe Conte Conte a annoncé, ce dimanche, qu'il refusait de former le gouvernement. Le président de la République italienne a demandé à un ancien haut responsable du FMI, chantre de l'austérité, de former un gouvernement. Les populistes crient à la trahison.

Carlo Cottarelli, chantre de l'austérité, a été chargé de former un nouveau gouvernement italien. Carlo Cottarelli, chantre de l'austérité, a été chargé de former un nouveau gouvernement italien.
Carlo Cottarelli, chantre de l'austérité, a été chargé de former un nouveau gouvernement italien. © AFP - Andreas SOLARO

Après l'annonce par Giuseppe Conte, le chef du gouvernement désigné par le Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) et la Ligue (extrême droite italienne), qui a refusé dimanche d’être président du Conseil, le président italien, Sergio Mattarella, a chargé lundi Carlo Cottarelli, incarnation de l'austérité budgétaire, de former un gouvernement. Ce gouvernement provisoire siègera jusqu'à la tenue de nouvelles élections, qui auront lieu vraisemblablement à l'automne ou, "au plus tard", début 2019.

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"Monsieur Ciseaux", chantre de l'austérité, à la tête du pays 

Carlo Cottarelli, 64 ans, ancien haut responsable du Fonds monétaire international (FMI), surnommé "M. Ciseaux" pour son rôle dans la réduction des dépenses publiques en 2013-2014, prend donc la tête du 65ème gouvernement italien après le veto spectaculaire de Carlo Mattarella. Actuel directeur de l'Observatoire des comptes publics, M. Cottarelli, 64 ans, va désormais former son équipe avant de se présenter devant le Parlement, où il n'a cependant quasiment aucune chance d'obtenir la confiance. 

Les populistes crient à la trahison 

Le Mouvement Cinq Etoiles (M5S, antisystème) et la Ligue (extrême droite), majoritaires au Parlement, se sont insurgés contre sa nomination. Carlo Cottarelli a déclaré qu'il entendait préparer et faire voter le budget 2019 avant des élections début 2019 mais que, s'il n'obtenait pas la confiance, il se contenterait de gérer les affaires courantes jusqu'à des élections "après le mois d'août". En tout état de cause, il aura la vie dure face à la fureur des populistes italiens, vainqueurs des législatives du 4 mars et qui dénoncent un coup de force après l'échec de leur gouvernement d'union. "Tout ça n'est pas la démocratie, ce n'est pas le respect du vote populaire. C'est seulement le dernier soubresaut des pouvoirs forts qui veulent une Italie esclave, appauvrie et précaire", s'est insurgé Matteo Salvini, le patron de la Ligue.

Le Président a refusé un ministre de l'Économie eurosceptique 

Le président de la République, Sergio Mattarella, avait catégoriquement refusé de nommer Paolo Savona, 81 ans et eurosceptique, comme futur ministre de l'Economie. Or, en Italie, c'est le chef de l'Etat qui doit accepter la liste des ministres que le président du Conseil lui présente. Face à ce refus, Giuseppe Conte, qui n'était pas encore investi ses fonctions, a renoncé à former le gouvernement.

Crise politique en Italie, Giuseppe Conte renonce à former un gouvernement © Visactu - Visactu

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