L'agent de sécurité originaire de Biarritz condamné pour détention d'images pédopornographiques
Il enregistrait des centaines de films pornographiques mettant en scène des enfants. Un homme de 65 ans était jugé ce mardi 27 avril par le tribunal judiciaire de Bayonne. L'agent de sécurité, qui vit à Biarritz, a été condamné à six mois de prison avec sursis.
Un homme âgé de 65 ans a été sanctionné mardi 27 avril par le tribunal judiciaire de Bayonne pour avoir détenu des images à caractère pédopornographiques. Les films étaient enregistrés sur son ordinateur personnel, entre novembre 2017 et octobre 2020, à son domicile de Biarritz. L'agent de sécurité utilisait la méthode du "pear to pear" pour enregistrer les films. Le prévenu a été condamné à six mois de prison avec sursis.
Titres explicites
Le crane rasé, le verbe mal assuré, à la barre du tribunal de Bayonne, Michel minimise les faits : "Je voulais voir des films d'actions, et les autres je les mettais à la poubelle car c’était horrible". Sauf que les faits sont têtus. Ce sont 250 films qui ont été retrouvés par les enquêteurs après un signalement de l'OCRVP (l'Office Central pour la Répression des Violences aux Personnes). Des dizaines de fichiers ont été partagés sur internet, et certains "avec des titres explicites" souligne le président du tribunal, Laurent Tignol. Difficile d'imaginer que les images s'invitaient d'elles-mêmes sur l'ordinateur du prévenu.
Jouer les naïfs
Agent de sécurité dans les boites de nuit depuis 25 ans, Michel affirme regretter. Que tout cela le dégoûte. Père de deux enfants, grand-père et même arrière-grand-père, le prévenu a tenté de se justifier pendant toute l’audience. Mais de "jouer les naïfs, c'est désagréable" a alors souligné la procureure de la République, Caroline Parizel. "Qui a envie de voir des enfants abusés sexuellement ?" s'emporte la représentante du Ministère Public, pour qui les images "procurent peut-être une certaine excitation au prévenu". Et de demander, six mois de prison avec sursis, ainsi qu'une obligation de soins et l'inscription au Fijais (Fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes).
"Naïveté coupable et misère intellectuelle". Voila ce qu'a plaidé l'avocate de Michel. Maître Burosse-Gourgue a demandé et obtenue la relaxe de son client sur les accusations de diffusion des images mais pas pour celles de détention. Six mois de prison avec sursis ont été prononcés, mais pas d'inscription au Fijais.