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Dix ans de prison pour le directeur de maison de retraite à Puttelange-aux-lacs

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L’ancien directeur de la maison de retraite de Puttelange-aux-lacs accusé de viols et agressions sexuelles sur quatre salariées a été condamné ce vendredi soir à 10 ans de prison pour trois d’entre elles.

La cour d’assises de la Moselle
La cour d’assises de la Moselle © Radio France - Cecile Soulé

L’ancien directeur de maison de retraite de Puttelange aux lacs a été condamné ce vendredi soir à 10 ans de prison pour viols et agressions sexuelles sur trois anciennes salariées. La cour d’assises de la Moselle présidée par Nicolas Faltot l’a acquitté « au bénéfice du doute » pour la quatrième plaignante qui avait reconnu une relation en partie consentie avec son supérieur hiérarchique. L’avocat général Jean-Yves Goueffon avait requis 14 ans de reclusion criminelle. 

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La question du consentement au cœur des débats 

Pendant trois jours, les débats ont porté sur la question du consentement. L’accusé assurait qu’elles étaient toutes les quatre consentantes. Elles ont affirmé au contraire avoir cédé par crainte pour leur emploi.

Des femmes en situation précaire dans un bassin d’emploi sinistré 

Finalement, même si c’était parole contre parole, celle des parties civiles ont pesé plus lourd. Les quatre plaignantes - aides soignantes ou femmes de ménage - "ont toutes dit la même chose, c’est une parole contre quatre paroles" a souligné l’avocat de l’une d’elles, Me Bernard Petit. Ces femmes, fragiles, "en situation précaire dans un bassin d’emploi sinistré" selon l’avocate de trois plaignantes, Me Sabrina Hachouf, ont décrit un harcèlement sexuel obsessionnel de la part de leur directeur. Trois d’entre elles ont reconnu avoir cédé dans son bureau, dans la cave de l’Ehpad par peur de perdre leur travail. La quatrième a affirmé qu’il l’a violée par surprise dans la chambre d’un résident. 

L’accusé sans remord 

"J’étais amoureux de ces femmes", assure au contraire l’ancien directeur, petite barbiche et cheveux en brosse, répétant sans remord qu’elles "n’ont jamais dit non", qu’elles étaient "tout à fait consentantes". Son avocate Me Celine Fritz a plaidé son acquittement. 

Pourquoi tout ce mal être si elles étaient consentantes ?

Mais elles souffrent de syndromes typiques de victimes d’abus sexuels : boulimie, dépression, besoin obsessionnel de se laver. "Pourquoi tout ce mal être si elles étaient consentantes?" a questionné l’avocat général. Ces faits sont "inadmissibles" a martelé Me Sarah quatre, l’avocate de la maison de retraite, qui s’était constituée partie civile. L’ancien directeur qui comparaissait libre a passé sa première nuit en prison. 

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