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L'ancien sénateur UMP du Calvados René Garrec mis en examen
René Garrec, ex sénateur UMP du Calvados, a été mis en examen dans l'enquête sur des soupçons de détournements de fonds publics au Sénat. Le parquet de Paris a ouvert cette enquête en 2012, après un signalement de Tracfin, la cellule antiblanchiment de Bercy.

L'enquête, ouverte en 2012, et confiée au pôle financier, s'est accélérée fin 2016. Les deux juges en charge du dossier ont mis en examen, notamment, les sénateurs Les Républicains (ex-UMP) Jean-Claude Carle, ex-trésorier du groupe UMP sénatorial, Henri de Raincourt, ex-président du groupe, et l'ancien sénateur UMP André Dulait. C'est à présent au tour de René Garrec, ancien sénateur du Calvados. Au total, six personnes sont mises en examen dans ce dossier. Et d'autres auditions d'élus sont prévues.
Des sommes importantes remises aux sénateurs en plus de leurs indemnités légales
Les juges s'intéressent à des sommes importantes remises à des sénateurs, en plus de leurs indemnités légales, depuis deux comptes du groupe de l'ex-UMP, et par le biais de deux associations, le Cercle de réflexion et d'études sur les problèmes internationaux (Crespi), et l'Union républicaine du Sénat (URS), un sous-groupe rallié par d'anciens Giscardiens et centristes à la fondation de l'UMP en 2002. Toutes deux ont été alimentées par des fonds du groupe sénatorial, et notamment pour l'URS, à hauteur de 400 000 euros entre 2009 et 2012.
René Garrec invoque une pratique ancienne qui a fonctionné à la vue et au su de tous
"L'affaire met en cause une pratique ancienne, par laquelle le groupe versait des compléments d'Indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) à ses membres pour les soutenir dans leurs actions politiques locales et nationales", justifie René Garrec dans un communiqué. L'ancien sénateur évoque un "système très ancien, qui a fonctionné à la vue et au su de tous, au profit de plusieurs générations de sénateurs".
Il espère convaincre les juges de prononcer un non lieu
Selon lui, "aucun détournement ne peut lui être reproché, les groupes parlementaires des Assemblées étant souverains et autonomes dans la détermination de l'usage des fonds qu'ils reçoivent pour exercer leurs activités politiques". Il estime enfin qu'après plusieurs années de rumeurs médiatiques, sa mise en examen va lui permettre d'avoir accès au dossier d'instruction et de comprendre ce qu'on lui reproche. Il entend enfin convaincre le juge d'instruction de la nécessité de prononcer un non-lieu dans cette affaire.
René Garrec a été sénateur du Calvados de 1998 à 2014, président du conseil régional de Basse Normandie de 1986 à 2004, et député du Calvados de 1988 à 1997.