L'hôtel du Sauvage à Orléans, fermé pour mise en danger d'autrui
L’hôtel du Sauvage, situé rue de Bourgogne à Orléans, a été fermé par la police pour mise en danger délibérée de la vie d’autrui. Le propriétaire et sa fille ont été entendus en garde à vue. Précisions.
Orléans, France
Jeudi 28 novembre, sur réquisitions du Procureur de la République d’Orléans, la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) procède dans la matinée à des contrôles de l'hôtel du Sauvage, situé au 71 de la rue de Bourgogne. A l'issue, le gérant de l'établissement et sa fille ont été auditionnés lors d'une garde à vue. L'hôtel a été fermé pour mise en danger délibérée d'autrui.
"Délabrement total"
Lors de cette opération de contrôle, les policiers constatent sur place un certain nombre d’infractions. Les conditions de sécurité en matière d'incendie sont défaillantes : l'alarme n'est pas en état de fonctionner, et les extincteurs d'incendie sont dans une pièce fermée à clé. Les issues de secours sont également bloquées et le gérant du Sauvage ne tient pas de registre de police obligatoire pour les clients étrangers. Selon une source proche de l’enquête, le bâtiment est en outre « dans un état de délabrement total ». Cet hôtel accueille régulièrement des étrangers majeurs ou mineurs non accompagnés.
Une chapelle dans une cave
Les policiers ne sont pas au bout de leur surprise, ils vont par ailleurs découvrir, à l’annexe de l’hôtel située au 102 de cette même rue de Bourgogne, une cave transformée en chapelle. Le lieu est loué à l’église du Ministère de la Montagne de Feu et des Miracles, une association évangéliste. Le gérant touche pour cela, sous le manteau, une somme de 350 euros par mois. Les conditions de sécurité dans cette cave sont inexistantes.
Garde à vue pour le propriétaire et sa fille
Dans la foulée de ce contrôle, le propriétaire du Sauvage, Jacques M., âgé de 87 ans, et sa fille Elisabeth M. avec qui il gère l’hôtel, ont été placés en garde à vue. Une garde à vue de 11 heures à 19 heures avant d’être relâchés. Le lendemain, vendredi 29 novembre, les policiers posent les scellés sur le porche de l'hôtel du Sauvage avec fermeture de l'établissement pour mise en danger délibérée de la vie d’autrui.
La mairie d'Orléans avait effectué un signalement auprès de la Préfecture et du procureur de la République d'Orléans. Adjoint à la sécurité et à la tranquillité publique, Olivier Geffroy indique "qu'une suspicion de trafic de stupéfiants et de prostitution" ressortait d'éléments objectifs collectés par la police municipale. L’enquête n’est pas terminée, de nouvelles auditions devraient avoir lieu dans les prochains jours. Une commission de sécurité d'urgence doit passer sous peu.