L'imam palestinien en grève de la faim est hospitalisé à Guéret
Mohamed Alashram, assigné à résidence dans un hôtel à la Souterraine, a commencé une grève de la faim il y a une dizaine de jours. Il conteste son expulsion du territoire français pour des prêches de haine. Il a été hospitalisé à Guéret.

Mohamed Alashram vient d'être hospitalisé à Guéret. Cet imam palestinien est en grève de la faim depuis une dizaine de jours. Il est sous le coup d'une mesure d'expulsion du territoire français. Les autorités françaises lui reprochent d’avoir prêché la haine de l'Occident et d'Israël. Mais il refuse de retourner en territoire palestinien. C'est pourquoi l'État français l'a assigné à résidence en 2015. Depuis 18 mois, il doit passer toutes ses nuits dans un hôtel à la Souterraine. Une situation qu'il refuse. Pour protester, Mohamed Alashram s'est mis en grève de la faim.
"Tous ses recours ont été rejetés"
Il n'est pas possible d'expulser manu militari Mohammed Alashram du territoire français sans des accords avec Israël et la Jordanie.
Pour la préfète de la Creuse, Magali Debatte, il doit donc le faire de lui même : "Son avocate a fait de nombreux recours, qui pour l’instant ont tous été rejetés. Y compris celui pour garder le statut de réfugié qu'il a perdu, il a donc de fait perdu toute chance d'obtenir la nationalité française. Il doit donc se soumettre à cette expulsion du territoire. Comme il ne s’y soumet pas, il est assigné à résidence. Donc il doit pointer à la gendarmerie. Sur cette obligation également. Sur ce point également son avocate a fait un recours qu’il a perdu. » assure-t-elle.
Le préfète de la Creuse estime qu"'il ne faut pas se tromper de victime" : "La victime, c’est l’Etat français. Ce n’est pas monsieur Alashram. Je suis là simplement pour rappeler le droit et que les décisions doivent s’appliquer. Ces décisions ont été prises par la justice administrative. Je ne comprends pas bien la position de Monsieur Alashram et cette attitude de son avocate qui semble prétendre qu’il n’a pas fait l’objet de décision de justice. La réalité c’est qu’il a fait l’objet de décision administrative d’expulsion du territoire » ajoute-t-elle.