La chapelle de l'hôpital de La Rochelle profanée, l'évêque dénonce "un acte odieux"
Mauvaise surprise ce lundi, pour un aumonier de l'hôpital de La Rochelle : dans l'après-midi, la petite chapelle a été profanée. Autel souillé, statue du Christ "pulvérisée" et traces de départ de feu. La police a ouvert une enquête. Une messe de réparation est prévue le 30 mars.
Triste spectacle, ce lundi après-midi dans la petite chapelle de l'hôpital de La Rochelle, située rue Saint-Louis. Au moment de venir prier, vers 16h30, Jean-Claude Lartigue, l'un des quatre aumoniers de l'hôpital, a "trouvé que quelque chose n'allait pas". Le drap de l'autel chiffonné, recouvert "d'un liquide jaunâtre", le tabernacle (meuble qui renferme les osties) victime d'une tentative d'effraction. Et quand cet ancien soignant retraité a tourné la tête, il a découvert qu'une statue en taille réelle du Christ avait été détruite, "pulvérisée" regrette Jean-Claude Lartigue, encore sous le coup de l'émotion. Plus grave encore : à côté d'un mégot oublié, et d'une ostie jetée à terre, deux départs de feu heureusement sans conséquence. "C'est vraiment triste qu'un lieu de calme et de recueillement soit touché par une telle violence."
Selon Jean-Claude Lartigue les faits se sont produits dans l'après-midi : "à midi tout était normal." Les agents de sécurité de l'hôpital se sont déplacés, et ils ont appelé aussitôt la police. Le soir même, une vingtaine de prélèvements étaient réalisés par des spécialistes de l'identité judiciaire. "Il ne s’agit pas d’un jeu de mauvais goût d’adolescent en mal de divertissement" veut croire l'évêque de La Rochelle, Mgr Georges Colomb, dans un communiqué qui dénonce "un acte odieux". L'aumonier Jean-Claude Lartigue abonde : "celui qui a fait ça ne pouvait être que dans une démarche satanique." Pour réparer l'affront, une messe de réparation doit être dite le 30 mars à 17h30.
De son côté, le groupe hospitalier La Rochelle Atlantique, propriétaire de la chapelle, a porté plainte. Jean-Claude Lartigue souhaiterait voir installer dans cette chapelle une caméra de surveillance, reliée au PC sécurité de l'hôpital. En attendant, l'édifice devrait rester ouvert, côté rue, afin de continuer à jouer son rôle de "refuge" pour les fidèles catholiques.