La clinique des Émailleurs à Limoges bannit les perturbateurs endocriniens de sa maternité
La clinique des Émailleurs à Limoges a reçu le label "maternité saine", délivré par l'Agence Régionale de Santé de Nouvelle-Aquitaine, jeudi 12 décembre. La maternité a décidé d'exclure tous les perturbateurs endocriniens et tous les cancérigènes de sa maternité.

Les perturbateurs endocriniens (ces substances chimiques d'origine naturelle ou artificielle étrangères à l'organisme)sont partout dans les maternités : produits cosmétiques et couches pour bébés, matériaux utilisés par les professionnels ou encore dans la restauration. La clinique des Émailleurs a fait le choix de les bannir. Depuis 2018, la maternité travaille avec un un médecin épigénéticien pour faire le tri.
" Ce sont les enfants qui sont le plus touchés. Durant la grossesse jusqu'aux 2 ans de l'enfant, c'est la période la plus dangereuse ", explique Sandra Rebière, sage-femme responsable maternité.
Ces substances peuvent déclarer n'importe quel type de cancers chez l'enfant. Il suffit qu'il y ait un contact pendant la grossesse avec un gène qui commande la fabrication d'un organe pour que ce gène soit perturbé, et donc que l'organe se construise anormalement.
Repérer les perturbateurs endocriniens
Les parabens sont décriés des compositions des produits depuis une dizaine d'années. L'application QuelCosmetic de l'UFC-Que Choisir utilisée par la maternité des Émailleurs permet au consommateur de scanner le produit et de savoir s'il contient ou non des perturbateurs endocriniens ou des substances cancérigènes. La clinique préconise les produits labellisés comme Ecocert et Nature & Progrès. La maternité s'engage également à refuser les propositions des laboratoires qui sont contraires au label.
" Les laboratoires nous harcèlent au niveau des maternités. On en a éliminé beaucoup par ce processus là de labellisation. Tant qu'ils ne me proposeront pas des produits propres, je ne les réaccepterai pas en maternité. Il faut que la démarche vienne aussi du consommateur. Les laboratoires adapteront leurs produits si on ne les achète pas ", affirme la sage-femme avec conviction.