La demande de mise en liberté de Tariq Ramadan rejetée après la découverte de nouveaux éléments à charge
Pour la troisième fois, la justice a rejeté mardi la demande remise en liberté de Tariq Ramadan. De nouveaux éléments à charge ont été découverts. L'islamologue est incarcéré depuis sept mois en France pour deux viols qu'il conteste.

Mis en examen et écroué depuis le 2 février pour "viol" et "viol sur personne vulnérable" après les plaintes de la militante laïque et ancienne salafiste Henda Ayari et d'une autre femme surnommée "Christelle" dans les médias, Tariq Ramadan s'est vu opposer une fin de non-recevoir à sa troisième demande de mise en liberté mardi.
Selon une source proche du dossier, l'expertise du téléphone et de l'ordinateur du théologien suisse de 56 ans, remise lundi aux magistrats, contredit sa version des faits. Tariq Ramadan a toujours nié toute relation sexuelle avec les deux plaignantes. Un juge des libertés et de la détention doit encore se prononcer sur la demande de mise en liberté formulée par l’islamologue controversé d'ici trois jours.
Des centaines de textos échangés
Selon Le Monde, l'analyse des données a révélé que Tariq Ramadan a échangé des centaines de textos avec "Christelle" à l'époque des faits dénoncés. Les messages reçus par la plaignante semblent conforter sa version.
Confronté en juillet et en septembre à ces accusatrices dans le bureau des juges, Tariq Ramadan, qui a reconnu des relations extraconjugales consenties et des "rapports fougueux, de domination" avec d'anciennes maîtresses, avait réaffirmé n'avoir jamais entretenu de tels rapports avec les plaignantes.
Tariq Ramadan est également visé par une instruction pour viol, ouverte mi-septembre à Genève (Suisse) après une plainte d'une femme déposée en avril.