La famille d'une victime de la légionellose manifeste encore devant Raffin en Savoie
Comme la semaine dernière, les proches de Julien Scheid ont fait le siège de Raffin à La Croix-de-la-Rochette (Savoie), ce mercredi. Un escadron de gendarmerie a permis à l'usine de fonctionner normalement.

Les condamnations de la semaine dernière n'ont en rien entamé la détermination de la famille de Julien Scheid, cet intérimaire décédé fin septembre des suites de la légionellose. Ce mercredi 23 octobre, la famille inconsolable a voulu bloquer le site de la charcuterie de Savoie pour obtenir le résultat des analyses réalisées par l'Agence Régionale de Santé, analyses de légionelles présente sur le site.
Une demande de manifestation avait été déposée en préfecture. Demande refusée, mais qui a permis à Raffin et aux autorités de s'organiser. Un escadron de gendarmes mobiles était présent dès l'aube et a empêché le blocage de l'usine.
Dans l'entourage de Raffin, on fait savoir que l'activité a été normale, mais qu'il y aurait du côté des salariés "une exaspération et une inquiétude" à cause de ces manifestations qui se reproduisent de semaine en semaine. Contrairement à la semaine dernière, la direction n'a pas rencontré la famille. Elle explique qu' "il faut désormais laisser l'enquête de gendarmerie se poursuivre dans la sérénité", enquête qui doit encore éclaircir les causes réelles et les responsabilités dans le décès du quinquagénaire, originaire de Pontcharra (Isère).
Mardi 15 octobre, deux membres de la famille de Julien Scheid avaient été interpellés à l'issue d'un rassemblement houleux devant Raffin. Les deux hommes ont été condamnés dans la foulée, en comparution immédiate, à un an de prison dont quatre mois fermes pour menace et outrage envers les forces de l'ordre.
