Les parents du petit Yanis se demandent pourquoi les organes de leur fils ont été prélevés après l'attentat de Nice
Les parents du petit Yanis, victime de l'attentat de Nice à l'âge de 4 ans, viennent d'apprendre que des organes ont été prélevés sur le corps de leur enfant. Une information qui les plonge dans un profond désarroi.

Ils l’ont appris il y a quelques jours. Samira et Mickaël, les parents de Yanis, le petit garçon tué le soir du 14 juillet 2016 sur la promenade des Anglais lors de l'attentat de Nice, ne savaient pas que des organes avaient été prélevés sur le corps de leur enfant. C'est la maman d'une fillette également décédée ce soir-là qui les a prévenus. Les parents de Yanis n'avaient jamais trouvé la force de lire le rapport d'autopsie de leur enfant.
Michaël se souvient d'avoir vu "l'état dans lequel ils nous ont rendu mon fils, recousu partout, comme une poupée de chiffon". Ce papa effondré ne cherche pas plus loin à ce moment-là : "Quand je l'ai vu, j'ai failli tomber par terre. Personne ne nous a donné de réponse quand on a demandé pourquoi il était dans cet état. Personne ne savait rien."
"Les organes de notre fils sont dans un frigo à l'hôpital depuis trois ans."
Le papa de Yanis, Mickaël Coviaux, témoigne
Immédiatement alerté, l'avocat de la famille revient sur le rapport d'autopsie. "Même lui il est tombé des nues, explique Mickaël. On sait très bien de quoi il est mort, le petit. Il avait des fractures partout et des traumatismes crâniens. Ils avaient besoin de lui enlever le cœur et le foie ?", s’interroge le papa.
Selon le procureur de la République de Nice, "des organes ont été prélevés pour être en mesure de déterminer exactement les causes de la mort". Pourtant, toutes les victimes n'ont pas été autopsiées et ça, c'est inacceptable pour les parents de Yanis. "On leur a confié notre bébé et on demandait un minimum de respect. Si on m'avait demandé mon avis, c'était hors de question. Mais on ne m'a rien demandé."
Une affaire qui plonge la famille une nouvelle fois dans la souffrance. "Ma femme ne dort plus depuis une semaine, elle reprend des cachets. Maintenant on veut récupérer les organes de mon fils le plus rapidement possible pour les mettre avec lui. On va l'enterrer une seconde fois. C'est horrible", ajoute Mickaël. Sa demande de restitution des organes, via son avocat, a été acceptée par l'hôpital de Nice.