La Flèche : le procès du meurtre de "Nono" devant la Cour d'Assises
En août 2015, un homme de 36 ans avait été retrouvé mort dans l'incendie de sa maison rue de l'Hospice. L'enquête avait révélé que ce Sarthois avait été tué et qu'ensuite, le feu avait été mis à son logement. Un homme d'une quarantaine d'années comparait seul à partir de ce lundi pour quatre jours.

A deux reprises au minimum, l'accusé a reconnu avoir porté les coups de couteau au thorax (au mois trois) et dans plusieurs organes vitaux. Puis avoir mis le feu à la maison d'Arnaud Froger, un Fléchois de 36 ans, pour tenter de maquiller le meurtre en incendie. L'homme d'une quarantaine d'années était, d'ailleurs, présent, lorsque les pompiers sont arrivés sur les lieux du drame, le 20 août 2015, rue de l'Hospice. Les secours ont remarqué son comportement étrange.
Un seul accusé finalement
Pendant la longue enquête, l'accusé a donné des versions différentes des faits, parfois contradictoires, mêlant son frère et deux autres personnes, toutes mises en examen avant qu'un non-lieu soit finalement prononcé faute de preuves suffisantes. Le Sarthois qui comparait donc seul a notamment évoqué des insultes envers sa famille, comme élément déclencheur.
Ce qui est sûr, c'est que les deux Fléchois se retrouvaient assez régulièrement pour boire ensemble. Mais, ont dit plusieurs personnes, interrogées, l'alcool ne rendait pas Arnaud Froger agressif.
Un accusé décrit comme fragile
L'accusé est décrit comme très fragile psychologiquement, schizophrène, présentant une forte déficience intellectuelle. Mais tout de même apte à répondre de ses actes. Il est pénalement responsable. Les experts n'évoquent pas l'abolition de son discernement au moment des faits. Peut-être une altération. Les débats devant la Cour d'Assises devraient, en partie, sur cette question. Le procès doit durer quatre jours.