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Encore deux fois plus de détenus que de places à la maison d'arrêt de Tours
Le taux d'occupation de la maison d'arrêt de Tours est actuellement de 199%. Une situation jugée "préoccupante" par l'administration pénitentiaire, le procureur, le président du tribunal et les syndicats de surveillants.

La maison d'arrêt de Tours doit une nouvelle fois faire face à une surpopulation préoccupante, avec un taux d'occupation de 199% : Actuellement, il y a 289 détenus hébergés, alors que la prison n'a que 145 places. A Tours, la surpopulation carcérale est un problème récurrent et ancien , mais selon le président du tribunal de Tours, la grève que mènent les avocats de Tours depuis le 6 janvier pour défendre leur régime autonome de retraite pèse, elle-aussi. Depuis trois semaines, 90% des affaires sont renvoyées , et ce mouvement de grève va durer au moins jusqu'au mardi 4 février.
"Comme on juge et qu'on ne peut pas juger jusqu'au bout, il y a beaucoup de mandats de dépôt qui sont faits. Les gens sont placés en détention immédiatement, sans être jugés et ça a évidemment des conséquences terribles". Christophe Régnard, président du tribunal judiciaire de Tours, invité de France Bleu Touraine le 28 janvier 2020
La surpopulation est un problème qui dure depuis des années, à la maison d'arrêt de Tours
La situation est tendue, selon un délégué du S.P.S, le syndicat pénitentiaire des surveillants non-gradés à la maison d'arrêt de Tours : "La surpopulation crée toujours un climat particulier. On se doit de séparer les condamnés des prévenus, les fumeurs des non-fumeurs et du coup on est parfois obligé d'imposer à trois personnes de vivre ensemble sur des lits superposés dans une cellule de trois mètres-carré prévue pour un seul détenu__. Il y a donc des tensions dues à la promiscuité : des détenus qui n'acceptent pas d'être ensemble, qui protestent, qui bloquent la porte, qui se montrent virulents et menaçants entre eux ou envers nous...des problèmes qu'on ne devrait pas avoir, si il n'y avait pas cette surpopulation récurrente".
Le procureur de la République, le président du tribunal judiciaire de Tours et l'administration pénitentiaire se réunissent fréquemment pour tenter de trouver des solutions
Le procureur de la République de Tours qualifie lui-aussi cette situation de "préoccupante". Ces derniers jours, il y a eu beaucoup de discussions entre Grégoire Dulin, Christophe Régnard et l'administration pénitentiaire.
"Le premier levier, c'est le transfert de détenus déjà condamnés pour qu'ils effectuent leur peine dans un établissement moins surpeuplé. L'autre moyen d'action, c'est de bien réfléchir aux peines alternatives à l'incarcération, comme le placement sous surveillance électronique ou les peines de semi-liberté". Grégoire Dulin, procureur de la République de Tours
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