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La justice retoque le projet de poulailler industriel à Bressolles dans l'Allier

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Victoire pour les opposants au projet de poulailler industriel de Bressolles. Le tribunal administratif de Clermont-Ferrand a annulé l'arrêté préfectoral autorisant la construction de l'exploitation, qui prévoyait d'héberger près de 40.000 poulets

Les manifestants devant la mairie de Bressolles, 13 août 2020 Les manifestants devant la mairie de Bressolles, 13 août 2020
Les manifestants devant la mairie de Bressolles, 13 août 2020 © Radio France - Mickaël Chailloux

C'est une défaite presque humiliante pour Robin Martin, fils du maire de Bressolles René Martin. Par décision du tribunal administratif, l'exploitant ne pourra pas bâtir un immense poulailler industriel, hébergeant près de 40.000 poulets. Le rapporteur public s'est justifié par trois raisons : le manque de compétences techniques de Robin Martin pour gérer une exploitation de cette taille ; son manque de surface financière ; et surtout le danger environnemental pour les zones Natura 2000, menacées par les rejets industriels. 

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Le projet avait pourtant reçu le feu vert de la préfecture de l'Allier en octobre 2017. Mais les opposants, dont les associations Bressolles Bien Vivre, ou encore L214, protestent contre les odeurs et les nuisances sonores dégagées par le poulailler. Près de 200 habitants s'étaient retrouvés place de l'Eglise pour demander des comptes au maire, par ailleurs père de Robin Martin. Signe des tensions, la mairie avait été taguée, une action dénoncée par les opposants.

La bataille judiciaire continue

Mais le dossier ne s'arrête pas là pour les opposants. Robin Martin est toujours à la tête, sur ce village d'un millier d'habitants, d'un poulailler hébergeant 16.000 dindes, toujours source de nuisances sonores et olfactives. Michel Gosselin, le président de l'association Bressolles Bien Vivre, compte sur Robin Martin pour tenir ses engagements.

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L'association compte écrire de nouveau à la préfète de l'Allier. Il veut aussi une réponse à ses nombreuses plaintes, déposées auprès du procureur de la République de Moulins, et va engager de nouvelles poursuites judiciaires, espérant la venue prochaine d'un huissier, pour constater la situation.

Pour Isabelle Crépiat, porte-parole de l'association L214, "nous sommes heureux de cette décision. Les projets d’élevages intensifs sont inadmissibles d’un point de vue éthique, environnemental, sanitaire et social. Nous devons rester mobilisés contre ces projets dévastateurs et sortir urgemment de ce modèle d’élevage."

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