La marche en soutien à Gwendoline, brutalisée à Béziers, rassemble près de 200 personnes
Agressée le 27 janvier en plein centre de Béziers, Gwendoline a pu compter sur de nombreux appuis ce samedi. Une marche de solidarité contre "les violences gratuites" a été organisée dans la commune. La victime y a participé.
Gwendoline est entourée de son père et de sa mère. Elle sourit, rit avec ses amis venus pour l'occasion, salue le maire de Béziers, mais à notre micro, elle ne dira pas un mot. La jeune femme, violentée le 27 janvier par trois agresseuses, explique, par l'intermédiaire de l'organisatrice, qu'elle est là pour défendre la cause. Mais à l'origine, c'est bien pour la soutenir que la marche contre "les violences gratuites" a sillonné les rues de Béziers ce samedi après-midi.
"Nous sommes là pour Gwendoline, parce que ce qu'elle a vécu est affreux. Moi aussi j'ai vécu des actes similaires, alors aujourd'hui, plus que de soutenir Gwendoline, nous disons tous non aux violences en tout genre." explique Alice, qui a créé le comité de soutien pour dire non aux violences gratuites et organisé l'événement.
"Un drame atroce, une agression gratuite"
Le 27 janvier 2021, Gwendoline, 18 ans, est prise à partie et rouée de coups par deux jeunes femmes (16 et 19 ans) issues de la communauté gitane, avant d'être séquestrée dans leur appartement. Une complice filme avec un téléphone portable volée. La vidéo fait le tour des réseaux sociaux et fait beaucoup réagir. Les images sont violentes. L’agression s’est déroulée dans la montée de l’Avenue de la Marne à Béziers, là-même où les quelques 200 participants (l'organisation en attendait 800, déclarés sur l'événement Facebook) se sont donnés rendez-vous pour le top départ de la marche ce samedi.
Des amis de Gwendoline, le maire de Béziers Robert Ménard, la députée Emmanuelle Ménard, des représentants de la communauté gitane, SOS racisme et des anonymes ont fait le déplacement. "Ce qui s'est passé est un drame atroce, une agression gratuite." lâche fermement Meddy Nedir. "Premièrement nous sommes là pour soutenir Gwendoline. Nous souhaitons également insister sur le fait que les trois individus qui ont lâchement agressé Gwendoline ne représentent qu'eux-mêmes et il ne faut pas faire d'amalgame. La communauté gitane condamne fermement ce qui s'est passé. J'espère que la justice donnera une sanction exemplaire", poursuit le président de l'association SOS Racisme à Béziers.
C'est d'ailleurs devant le palais de justice que s'est symboliquement terminé le parcours de la marche.
Début février, les trois suspectes ont été placées en détention provision. Le parquet de Béziers a ouvert une information judiciaire pour extorsion, séquestration, enlèvement, accompagnés de tortures ou d'actes de barbarie et menaces de mort. La suspecte la plus âgée risque la prison à perpétuité.