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La Métropole européenne de Lille lance une campagne contre les violences conjugales
La métropole européenne de Lille a lancé ce 24 octobre 2018 une campagne de prévention contre les violences intrafamiliales, violences conjugales qui impliquent bien souvent aussi les enfants. Un livret a été édité à 18 000 exemplaires, et des spots vidéos sont disponibles sur internet.

Une nouvelle campagne de prévention contre les violences conjugales et intrafamiliales. Elle a été lancée ce mardi par la Métropole européenne de Lille (MEL). Pour marquer les esprits, trois petites vidéos d'une trentaine de secondes ont été réalisées. Il s'agit d'un dessin animé très simple, sans parole, mais très explicite.
Un décès tous les trois jours
En France aujourd'hui, une femme sur dix est victime de violences au sein de son couple. Une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint. Des statistiques qui ne s'améliorent pas.
Il faut donc continuer à sensibiliser estime Sandrine Ballonet, référente départementale violences conjugales, et directrice de l'association Louise Michel, qui accompagne les femmes victimes : "c'est un tabou, la violence conjugale. Il a fallu des années pour que les victimes osent parler et faire des démarches. Sur le nombre de femmes qui décèdent, souvent les auteurs sont passés en-dessous des radars, et les victimes n'ont fait aucune démarche".
Guide de prévention
En plus de ces clips vidéo, un guide a été édité à 18 000 exemplaires, il recense les démarches à effectuer, les lieux où trouver de l'aide, les numéros d'appel indispensables. C'est un travail conjoint entre la MEL, les services de l'Etat, du département, le parquet de Lille, et les associations.
Manque de moyens
Des associations qui saluent cette démarche, mais qui souffrent du manque de moyens, pour écouter et pour accueillir. Jean-Yves Jalain, directeur général de l'association Solfa (Solidarité femmes accueil), affirme que seuls 60% des appels reçus à la permanence trouvent une réponse, soit 4000 appels en souffrance : "lorsqu'une femme appelle, si on ne peut pas la prendre au téléphone, lorsqu'une femme a besoin d'hébergement, si on n'a pas de solution à lui apporter, c'est autant de marches arrières pour elle. C'est le manque de moyens qui est en cause. C'est terrible".