La place de Roland Romeyer à la tête de l'AS Saint-Étienne en question
Roland Romeyer pourrait perdre sa place de président de l'ASSE. C'est ce qu'explique le journal l'Équipe ce vendredi. Un ancien partenaire commercial voulant revendre des parts de leur société commune. Mais l'ASSE dément. Et Bernard Caïazzo monte au créneau pour défendre Roland Romeyer.

C'est une affaire qui pourrait déstabiliser Roland Romeyer et l'ensemble de l'AS Saint-Étienne : Roland Romeyer pourrait perdre sa place au sein de l'ASSE explique le journal l'Équipe ce vendredi. Le président emblématique des Verts s'est allié en 2004 avec un industriel de Veauche, Adao Carvalho, pour monter une société qui possède 44% des parts de l'ASSE. Autant que l'autre président, Bernard Caïazzo. Sauf que, depuis, Roland Romeyer et Adao Carvalho sont brouillés et que ce dernier veut revendre ses parts.
Adao Carvahlo a été condamné à trois ans de prison dont un avec sursis en 2014. Pour abus de biens sociaux, travail dissimulé et recours au marchandage. Depuis, il lui est interdit de gérer, diriger ou administrer une entreprise. Avec cette affaire, explique le journal l'Équipe, Roland Romeyer a pu prendre seul la tête de leur société commune.
L'ancien partenaire de Roland Romeyer veut récupérer des parts dans l'ASSE
Mais aujourd'hui Adao Carvalho estime qu'il peut récupérer ses parts à titre personnel. Il s'appuie sur une décision d'un tribunal au Luxembourg explique toujours L'Équipe. Décision qui ne serait pas valable en France selon les avocats de Roland Romeyer. Une audience est prévue fin mai devant le tribunal de Saint-Étienne. Dans un communiqué publié ce vendredi, l'ASSE précise qu' "Adao Carvalho n’a jamais été directement actionnaire du club. Le tribunal de commerce de Saint-Etienne devra désormais trancher la question relative au sort des parts détenues par SETCAR INVEST dans le capital de la société CROISSANCE FOOT. Il est donc absurde d’affirmer que la stabilité du club, garante de sa progression depuis 2010, puisse être « ébranlée »."
Si Adao Carvalho recupère ses parts, 22% de l'ASSE, il entend les revendre. L'ancien vert Laurent Roussey, épaulé par un financier Jacques Pauly, serait intéressé. Les deux hommes auraient même rencontré le maire de Saint-Étienne Gaël Perdriau en septembre dernier pour lui exposer leur projet. Projet qui lui a semblé un peu "surréaliste" raconte l'Équipe. L'ASSE évoque de son côté un "pseudo projet totalement fantaisiste" et explique qu'elle a "également pris connaissance de la condamnation pénale de Jacques Pauly et des malversations qu’il a commises. En conséquence, aucune suite n’a été donnée à cette démarche ubuesque".
Bernard Caïazzo apporte son soutien à Roland Romeyer
Bernard Caïazzo estime qu'en tant que Président du Conseil de surveillance de l'ASSE il est le seul à pouvoir décider du départ de Roland Romeyer. Et sa volonté est que "Roland reste le Président du Directoire tant qu 'il le voudra". Pour lui les "compétences professionnelles" de Roland Romeyer sont indiscutables. Et Bernard Caïazzo rappelle que "Roland Romeyer est mon ami". Il estime également que l'hypothèse d'un départ de Roland Romeyer "est une supputation qui pourrait nuire aux intérêts du club en lutte pour conquérir, pour la quatrième année consécutive, une place en Coupe d'Europe".
L'Association AS Saint-Étienne se dit "solidaire" de Roland Romeyer
Michel Saez, président de l’Association AS Saint-Etienne, actionnaire de la SASP ASSE Loire, exprime "son plein soutien" au Président du Directoire de l’ASSE via un communiqué publié sur le site de l'ASSE. Et s'étonne "qu’un tel article puisse paraître pour évoquer un problème de stabilité de l’actionnariat, pourtant impossible à imaginer sur un plan juridique (...) alors que le groupe professionnel s’apprête à disputer un match capital pour l’Europe".
Bernard Lions, journaliste à L'Équipe ne retire pas une ligne
Le journaliste de l'Équipe qui signe cet article Bernard Lions souligne que dans les communiqués de l'ASSE "il n'y a pas de démenti sur la tenue de la réunion secrète" entre Roland Romeyer et ses proches d'une part et Adao Carvalho et Jaques Pauly d'autre part, début avril à Saint-Jean-Bonnefond. Bernard Lions qui revient également sur la date de publication de l'article : selon lui le papier était prêt depuis un mois, mais sa programmation a été pensée en terme d'actualité, un jour où il y avait "de la place dans le journal". Il ajoute même qu'il a rencontré Roland Romeyer et ses avocats juste après l'élimination de l'ASSE en l'Europa League et la défaite à Guigamp. "J'aurais sorti le papier à ce moment-là on m'aurait dit "Bernard Lions le salaud, il sort le papier au moment où le club est au plus mal". Là je le sors au moment où le club est au top de sa forme. donc il y a jamais, jamais de de bons moments pour sortir un papier me concernant".
Les supporters s'interrogent via les réseaux sociaux
La question du timing fait réagir certains supporters.
Quand d'autres interpellent directement le journaliste de l'Équipe Bernard Lions sur son compte twitter.