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La porte semble s'ouvrir à Bléré pour l'implantation d'un centre éducatif fermé en Indre-et-Loire
La préfecture cherche depuis 2018 à implanter en Indre-et-Loire un centre éducatif fermé pour 12 mineurs délinquants condamnés par la justice. Cela correspond aux besoins du territoire. Une nouvelle piste est en train de voir le jour à Bléré, où toutes les parties prenantes semblent confiantes.

Où s'installera le centre éducatif fermé d'Indre-et-Loire ? Depuis l'appel à projets lancé par le ministère de la Justice en 2018 pour accueillir ces mineurs délinquants condamnés par la justice, la préfecture n'essuie que des refus. Après Château-Renault l'an dernier, puis Beaumont-Louestault début septembre , le projet n'a pas non plus convaincu les maires de la métropole de Tours, fin novembre.
C'est finalement à Bléré qu'une porte semble s'ouvrir. Le projet a d'ailleurs été présenté lundi 13 décembre en conseil municipal par le sous-préfet de Loches Philippe François, le directeur régionale du groupe SOS Jeunesse Maxime Zennou, et le maire Fabien Nebel, qui collectivement se disent plutôt optimistes.
À titre personnel, je pense que c'est quelque chose dont on pourrait être assez fier
Au début, lorsque les services de l'État viennent le chercher pour lui parler de ce centre éducatif fermé, Fabien Nebel n'est ni emballé ni complètement refroidi. "Je demande à me renseigner", confie l'élu. Il prend contact avec deux autres maires, ceux de Châtillon-sur-Seine en Côte d'Or et de Saverne dans le Bas-Rhin, deux communes où des structures similaires sont installées depuis plus de 10 ans. "Ils me disent qu'ils en sont contents, et que si c'était à refaire, ils referaient la même chose, poursuit le maire de Bléré. Ils m'assurent qu'il n'y a vraiment aucun souci avec la population car ces jeunes doivent être accompagnés d'un adulte pour quitter le site."
Fabien Nebel ne voit désormais que du positif. "À titre personnel, je pense que c'est quelque chose dont on pourrait être assez fier. Car on apporte à ces jeunes , une autre solution que la prison. C'est pour eux le moyen de se réinsérer dans la société." Le projet de Bléré, entièrement détaillé sur le site internet de la préfecture d'Indre-et-Loire, est calibré pour 12 places. Les mineurs délinquants de 13 à 18 ans y resteraient six mois, renouvelable une fois. Un terrain de 5.000 m² est d'ores et déjà trouvé juste derrière la gendarmerie, loin des premières habitations.
Vote au conseil municipal prévu en mars
Le maire de Bléré anticipe aussi les retombées économiques, estimées "à près de 2 millions d'euros par an pour le territoire", selon Philippe François, le sous-préfet de Loches. Car dans le centre éducatif fermé, 26 personnes travailleraient à temps plein (éducateurs, infirmiers ou psychologues notamment). Autant de futurs consommateurs, voire d'habitants. "Et il faut aussi prendre en compte que nos entreprises seraient impliquées, poursuit Fabien Nebel. Car il faudra bien nourrir toutes ces personnes, je pense aussi à la blanchisserie. Il faut que ce projet nous porte vers le haut."
Ces arguments, le maire les exposera en conseil municipal, a priori mi-mars, pour le vote. Il assure, d'ici-là, qu'il informera ses habitants en toute transparence et qu'il les écoutera. Si le centre éducatif fermé est adopté, il ne verra pas le jour avant au moins 2023 à Bléré. Il sera entièrement financé par l'État à hauteur de 4,5 millions d'euros.
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