La Roche-sur-Yon : les étudiants de l’ICES, poursuivis pour avoir agressé des militants LGBT, sont relaxés
La cour d’appel de Poitiers a tranché ce mercredi : les étudiants de l’ICES, poursuivis pour s’en être pris à des militants LGBT, à la Roche-sur-Yon, s’en sortent encore mieux qu’en première instance : ils sont entièrement relaxés, indique l'avocat des parties civiles. .
C'est la fin de l'affaire qui opposait des militants LGBT, à La Roche-sur-Yon, à des étudiants de l'ICES, et elle ne se termine pas comme les premiers le voulaient...
Le centre LGBT, mais aussi l'association Aides et le planning familial 85, sont déçus, après l’arrêt de la cour d'appel de Poitiers, ce mercredi. D'après leur avocat, Maître Michel Navion, les étudiants de l'ICES, Institut catholique de Vendée, sont entièrement relaxés dans l'affaire du stand LGBT, alors que plusieurs d'entre eux avaient été condamnés pour un des faits reprochés lors du premier procès.
Pas d'entrave à la manifestation
En mai 2019, le stand et ses bénévoles, installés place Napoléon, avaient été victimes d'une agression de la part de plusieurs jeunes. Au premier procès, cinq des 12 étudiants poursuivis avaient écopé de deux mois de prison avec sursis, tous de travaux d'intérêt général, et ce, pour entrave à une manifestation. Mais ils n'avaient pas été condamnés pour injures homophobes.
La cour d'appel confirme la relaxe pour les injures homophobes, mais estime aussi que le délit d'entrave à une manifestation n'est pas constitué. Aucune condamnation, donc, ce que regrette Maître Michel Navion, avocat des parties civiles. Pour lui, la justice n'avait peut-être pas de quoi condamner, mais la morale n'est pas sauve : "On peut avoir commis des actions qui sont moralement répréhensibles, mais qui ne constituent pas toujours un délit pénal".