La Rochelle : les dépôts pétroliers de la Pallice bloqué par des gilets jaunes
L'avenue de Béthencourt, à La Rochelle, est coupée à la circulation ce vendredi matin, en raison d'un blocage du dépôt pétrolier de la Pallice. Une opération surprise des gilets jaunes, qui bloquent partiellement l'accès au site avec des caravanes couchées en travers de la route.

Un barrage formé avec de vieilles caravanes au milieu de la rue de Bethencourt à La Pallice (quartier de La Rochelle). Depuis 5h30 ce vendredi matin, l'accès au dépôt pétrolier de la Rochelle - La Pallice est perturbé par une action surprise des gilets jaunes. "Il faut se montrer, assure Marie, venue de Saint-Jean-d'Angély. Cela fait six mois qu'on lutte, et on voit qu'il n'y aucune évolution. C'est une colère incessante."
Ils étaient une soixantaine dans l'action aux aurores, venus de toute la Charente-Maritime, et même de Niort et Cognac. Une opération préparée dans le secret durant une semaine. Une bonne partie des manifestants sont partis travailler, mais des renforts sont attendus dans l'après-midi de vendredi, venus peut-être d'Angoulême.
Tenir le week-end
L'objectif est de tenir au moins durant tout le week-end de l'Ascension, et de parvenir à un blocage total des dépôts. "Il faut absolument bloquer l'autre accès, espère Fred de La Rochelle, pour avoir un impact énorme. Cela fait six mois qu'on est dans les rues, et on n'en peut plus." Car pour l'instant, les camions peuvent encore s'approvisionner en carburant, en passant par l'autre côté de la rue. Il faut tout de même passer par une petite zone de chantier, ce qui complique la manœuvre.

Aucun impact sur le remplissage des camions citerne en carburant, assure un responsable de SDLP. Mais un routier qui sort à plein de chez Picoty confirme avoir perdu deux heures dans l'opération. Une action pacifique, promet Daniel : "On est pas ultra. On est là contre la hausse du carburant, comme au début du mouvement. Au 15 du mois on n'a plus d'argent. Ce n'est pas une vie !"
D'autres actions similaires ont déjà eu lieu depuis novembre sur le site pétrolier. Les gilets jaunes avaient systématiquement été délogés par les forces de l'ordre. Pas d'intervention policière en vue pour l'instant. Le barrage était surveillé discrètement ce vendredi matin par deux policiers dans une voiture banalisée.