Le maire de Wissous en garde à vue pour avoir menacé des gens du voyage avec un sabre japonais
lundi 9 avril 2018 à 7:49 Par Martine Bréson et Valentin Dunate, France Bleu Paris et France Bleu
Le maire de Wissous (Essonne), Richard Trinquier a été placé en garde à vue dimanche. Ivre, il a menacé des gens du voyage avec un sabre japonais. Il avait aussi sur lui une arme de poing. Son premier adjoint et des policiers municipaux l'accompagnaient.
Wissous, France
Le parquet d'Evry confirme ce lundi midi que le maire de Wissous, Richard Trinquier est toujours entendu par les enquêteurs de la sûreté départementale de l'Essonne. Une enquête a été ouverte pour "menaces avec arme et détention d'armes de catégorie B et D". Accompagné de son premier adjoint et de policiers municipaux,il a menacé ce dimanche des gens du voyage qui venaient s'installer sur le parking d'une crèche privée. Son test d'alcoolémie s'est révélé positif.
Pistolet 9mm, sabre japonais et gilet pare-balles
Il avait en main un katana, un sabre japonais. Il était également équipé d'un gilet pare-balles et d'un pistolet 9mm. Le parquet précise "qu'il y avait déjà eu des tensions entre le maire et la communauté des gens du voyage" et ajoute qu'il va falloir "déterminer s'il avait cette arme à la ceinture". Pour l'instant, les trois hommes qui l'accompagnaient n'ont toujours pas été auditionnés. Un membre de la communauté des gens du voyage est aussi en garde à vue. Un fusil a été découvert dans sa voiture. Une enquête pour transport d'arme a été confiée au commissariat de Massy.
"Un certain rejet des gens du voyage"
L'information ne surprend pas l'opposition municipale à Wissous. Selon elle, Richard Trinquier avait déjà manifesté par le passé "un certain rejet des gens du voyage". Par ailleurs, le maire de Wissous n'en est pas à sa première polémique avec les armes. En 1995, il s'était armé lui-même par arrêté municipal avant que le Conseil d'Etat ne le désarme. Richard Trinquier a par ailleurs été exclu l'an dernier des Républicains pour avoir annoncé qu'il voterait pour Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle. Il a depuis rejoint le parti de Nicolas Dupont-Aignan : "Debout la France". Un conseil municipal est prévu ce lundi soir. La mairie n'est pas en mesure de confirmer si le maire pourra être présent à l'issue de sa garde à vue.